Mauvais signal. A 271 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, dimanche 29 octobre, un collectif de militants a choisi de manifester son opposition à l’événement en projetant un message lumineux sur la façade du siège du comité d’organisation. L’AFP rapporte que les mots « Le revers de la médaille » ont été projetés en toute fin de soirée sur la façade de l’immeuble Pulse à Saint-Denis, au-dessus du logo Paris 2024 et des anneaux olympiques. A l’initiative de plusieurs dizaines d’associations, des affiches ont également été placardées autour du bâtiment du COJO. Elles reprennent en la détournant la devise du CIO : « PLUS VITE pour vider l’Ile-de-France des populations précarisées », « PLUS HAUT vers l’exploitation des travailleurs sans-papiers », « PLUS FORT dans la réponse sécuritaire contre les personnes à la rue », « ENSEMBLE exigeons la prise en compte des personnes exclues ». Dans le même temps, une lettre ouverte a été publiée par plus de 70 organisations, dont Médecins du monde, Emmaüs France et la Ligue des droits de l’homme, pour alerter sur le risque de « nettoyage social » des rues que ferait peser l’organisation des Jeux en France. « C’est devenu la procédure standard pour de nombreuses villes hôtes des Jeux olympiques depuis les années 1980, suggère la lettre. A ce jour, tout porte à croire que les JO 2024 s’inscrivent dans cette dynamique. » Les associations s’inquiètent notamment des démantèlements des campements informels en région parisienne, du déplacement forcé de sans-abri, des évacuations de foyers de travailleurs immigrés ou encore d’interdictions de distributions alimentaires.
