Les Britanniques se mouillent. Ils sont bien les seuls. A moins de 10 mois des Jeux de Paris 2024, le directeur exécutif du Comité olympique britannique (BOA), Andy Anson (photo ci-dessus), a évoqué lors d’une interview sur la chaîne Sky Sports News la question de la présence d’athlètes russes au prochain rendez-vous olympique. Surprise, il l’a fait sans langue de bois, expliquant qu’une position commune avait été adoptée par l’instance et sa commission des athlètes. Elle est favorable à la participation d’athlètes portant un passeport russe ou biélorusse, mais dans des conditions strictes de neutralité, sans le moindre lien avec l’armée ni soutien à la guerre en Ukraine. « La différence entre Tokyo 2020 et les Jeux à Paris sera claire, a détaillé Andy Anson sur Sky Sports News. Tout athlète russe ou biélorusse présent le sera clairement en tant que concurrent indépendant. C’est la ligne de conduite actuelle et elle nous satisfait. Tant qu’il ne s’agit pas d’équipes représentant la Russie, tant que les athlètes neutres ne sont pas affiliés à l’armée, nous sommes d’accord avec cette approche. Les Russes ont été bannis d’un grand nombre d’événements internationaux avant les Jeux de Paris 2024, donc peu d’entre ont pu ou pourront se qualifier. Même si certains pourront y parvenir, ils ne seront guère plus d’une centaine, sûrement pas 400 comme aux Jeux de Tokyo. Nous sommes favorables à la présence d’athlètes indépendants, nous ne voulons pas que les sportifs soient punis en permanence pour les conflits qui se déroulent dans le monde. Mais l’équilibre n’est pas facile. Aux derniers Jeux européens à Cracovie, les athlètes russes n’étaient pas autorisés. Mais dans le même temps, nous avons vu des joueurs russes au tournoi de Wimbledon. »
