— Publié le 17 mars 2022

Le hall de la discorde

Paris 2024

Après le tir, le basket ? Un deuxième site de compétition est en train de perturber le sommeil des organisateurs des Jeux de Paris 2024. Le Hall 6 du Parc des expositions de la Porte de Versailles, au sud de Paris, choisi par le COJO pour le tour préliminaire de basket-ball, est loin de faire l’unanimité. Deux joueurs français, pas des moindres, n’ont pas hésité à critiquer le choix des organisateurs sur les réseaux sociaux. Evan Fournier, vice-champion olympique avec l’équipe de France aux Jeux de Tokyo, a posté un message sans nuance sur son compte Twitter : « Comment peut-on accepter de voir le basket, le sport-co le plus populaire aux JO, être envoyé dans le parc expo ? Plafond trop bas, salle pas adaptée. @Jpsiutat on ne peut pas laisser passer ça !!! Je crois rêver ! » L’arrière des New York Knicks en appelle au président de la Fédération française de basket-ball, Jean-Pierre Siutat. Il a accompagné son message de deux images, dont l’une montrant le hall en question occupé par un âne, en référence à l’utilisation du site chaque année pour le Salon de l’agriculture. Le capitaine de l’équipe de France, Nicolas Batum, lui a emboité le pas. « Allez-vous réellement laisser la meilleure équipe de sports de l’événement jouer ici ? Je ne sais pas qui est aux commandes, mais vous devez faire mieux pour le basketball ! « , a tweeté le joueur des Los Angeles Clippers. A l’origine, le basket-ball devait se disputer à Bercy et à l’Arena de la Porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. Mais dans sa nouvelle carte des sites, révisée en fin d’année 2020, le COJO a revu sa copie. Le tournoi préliminaire de basket s’est retrouvé au Hall 6 du Parc des expositions, la phase de finale étant désormais prévue à Bercy. Problème : le hall en question ne répond pas réellement aux attentes de la FIBA. Ses piliers risquent d’affecter la qualité des retransmissions, la hauteur sous plafond est jugée insuffisante (9 mètres), la climatisation pose question. Enfin, le terrain ne serait pas surplombé par l’habituel bloc central affichant le score et les statistiques. Face aux critiques, le COJO cherche à se montrer rassurant. « Nous échangeons depuis plusieurs mois avec la FIBA pour trouver les solutions techniques et répondre au cahier des charges et à ses attentes« , indiquent les organisateurs. Une nouvelle réunion avec une délégation de l’instance internationale est prévue la semaine prochaine.