L’année olympique n’y change rien : les temps sont durs pour le mouvement sportif canadien. A un peu plus de quatre mois des Jeux de Paris 2024, les comités nationaux olympique (COC) et paralympique (CPC) ont accordé leurs violons pour demander un coup de pouce financier supplémentaire au gouvernement fédéral. En s’appuyant sur les résultats d’une étude menée par Deloitte sur la santé financière des organismes nationaux de sport (ONS) canadiens, les deux instances souhaitent obtenir une rallonge de crédits de 104 millions de dollars canadiens (70,5 millions d’euros au cours actuel). Dans un communiqué, elles reconnaissent que « le gouvernement a adopté d’importantes mesures pour solidifier le sport sécuritaire et la gouvernance à travers le système ». Mais, dans le même temps, « le système sportif canadien peine à maintenir le cap dans un contexte de coûts à la hausse et d’exigences organisationnelles accrues ». Les deux instances rappellent que la dernière augmentation de l’aide fédérale au sport date de l’année 2005. Depuis, le mouvement sportif a dû encaisser 19 années d’inflation, ses organisations ayant vu leur pouvoir d’achat baisser d’un tiers.
