Clap de fin pour l’IBA. L’instance mondiale de la boxe vient de dégringoler d’un coup une nouvelle volée de marches. Elles pourraient être les dernières avant de disparaître du paysage. Sa reconnaissance par le CIO, déjà suspendue depuis le mois de juin 2019, pourrait lui être plus formellement retirée avant la fin de l’année. La commission exécutive du CIO, réunie en urgence mercredi 7 juin pour trancher définitivement le cas de l’IBA, a en effet décidé de recommander à la prochaine session de l’instance olympique, prévue en octobre 2023 à Mumbai (Inde), de retirer sa reconnaissance à l’IBA. Le CIO l’explique dans un communiqué : cette décision « s’appuie sur le rapport complet en date du 2 juin 2023 rédigé par le CIO sur la situation de l’IBA, rapport que la commission exécutive du CIO a examiné et approuvé aujourd’hui. » Le document stipule que l’IBA n’a pas réussi à remplir les conditions exigées pour la levée de la suspension de sa reconnaissance. A court terme, la mise à l’écart de l’IBA ne devrait pas avoir d’impact sur le tournoi de boxe des Jeux de Paris 2024. L’instance présidée par le Russe Umar Kremlev en était déjà écartée, y compris des étapes de qualification. Et le CIO le précise dans son communiqué : sa commission exécutive « recommande également à la session, dans l’intérêt des boxeurs/boxeuses et de la boxe, de maintenir la boxe au programme des sports des Jeux de Paris 2024. » A moyen terme, le probable retrait de la reconnaissance de l’IBA pourrait ouvrir toute grande la porte du mouvement olympique à la nouvelle instance de la boxe olympique, World Boxing. Formée le mois dernier, elle est pour l’instant gouvernée par un comité exécutif temporaire. Mais le provisoire deviendra plus stable en novembre prochain à l’occasion de ses premières élections. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Suisse ont déjà annoncé leur décision de quitter l’IBA pour rejoindre World Boxing. Pour le CIO, cette nouvelle venue pourrait rapidement s’imposer comme une alternative à l’encombrante IBA.
