— Publié le 22 avril 2020

Le CIO a revu sa copie

Tokyo 2020

Le feuilleton du surcoût du report des Jeux de Tokyo 2020 a connu un nouvel épisode, mardi 21 avril. Il est plutôt inattendu. A la demande des organisateurs japonais, le CIO a modifié plusieurs lignes d’un paragraphe consacré au financement des dépenses supplémentaires liées au décalage d’une année de l’événement, dans un long article de décryptage publié sur son site Internet officiel. Dans sa version initiale, le texte précisait : « Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a confirmé que le Japon continuerait de couvrir les coûts prévus en application de l’accord existant pour 2020. Le CIO, quant à lui, continuera d’assumer sa part des dépenses. Pour le CIO, il ne fait aucun doute que les coûts supplémentaires s’élèveront à plusieurs centaines de millions de dollars. » L’agence de presse japonaise Kyodo News en avait conclu, à l’évidence trop hâtivement, que le Japon aurait à supporter le surcoût du report des Jeux. Elle assurait même qu’un accord avait été trouvé entre Shinzo Abe et Thomas Bach, une information démentie mardi matin par un porte-parole du gouvernement. Plus tard dans la journée, mardi 21 avril, le CIO a revu sa copie et modifié le paragraphe en question. Il est désormais écrit : « Le gouvernement japonais a réaffirmé sa détermination à assumer ses responsabilités afin d’accueillir avec succès les Jeux. Dans le même temps, le CIO a réitéré son engagement indéfectible à garantir la réussite des Jeux de Tokyo 2020. Le CIO et les partenaires japonais, notamment le comité d’organisation de Tokyo 2020, continueront d’évaluer et de discuter des répercussions du report pour chacun. » La notion de coût a disparu, tout comme la référence aux dépenses. Selon Masa Takaya, le porte-parole de Tokyo 2020, le texte a été modifié  à la demande des organisateurs japonais. « Il n’est pas approprié que le nom du Premier ministre soit cité de cette manière », a-t-il expliqué à l’occasion d’une téléconférence.