— Publié le 2 novembre 2020

L’avenir de la Russie se joue au tribunal

Russie

Jour J pour la Russie. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne se penche à partir de ce lundi 2 novembre sur l’appel déposé par le sport russe contre la décision de l’Agence mondiale antidopage (AMA), prise le 9 décembre 2019, de l’exclure du mouvement sportif mondial pour une période de 4 ans. Les auditions doivent normalement durer quatre jours. L’AMA avait demandé une audience publique. Elle n’a pas été possible. Les trois arbitres désignés par le TAS examineront donc l’affaire à huis clos, dans un lieu encore tenu secret à Lausanne. Les auditions se dérouleront en virtuel et en présentiel, selon les parties concernées. Quant à la date de la décision du TAS, elle n’a pas été communiquée. Pour la Russie, l’enjeu est colossal. L’AMA recommande en effet l’exclusion du sport russe de toutes les compétitions olympiques et mondiales pendant 4 ans à compter de la décision du TAS. La Russie risque donc une exclusion des Jeux d’été de Tokyo 2020 et Paris 2024, et ceux d’hiver de Pékin 2022. Le pays serait également interdit d’organiser des événements mondiaux au cours de la même période. Les athlètes, en revanche, ne seraient pas individuellement suspendus, mais il leur faudrait faire la preuve de leur « propreté » sur la question du dopage. Il reviendrait aux fédérations internationales de faire le tri entre les « bons » et les « mauvais » Russes, comme s’y colle World Athletics depuis cinq ans. Dans tous les cas, la décision du TAS ne sera certainement pas définitive. Dans l’hypothèse où le tribunal lausannois penche du côté de l’AMA, la Russie portera certainement l’affaire devant une autre juridiction. Le feuilleton pourrait alors s’éterniser.