L’armée française sera-t-elle sollicitée pour renforcer la sécurité des Jeux de Paris 2024 ? A moins de 275 jours de l’événement, la question n’est pas encore tranchée. Et elle ne le sera pas avant le début de l’année prochaine. La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a expliqué lors d’une audition au Sénat sur le budget 2024, mercredi 25 octobre, que la priorité était toujours aujourd’hui de faire appel à des forces de sécurité privée. « La question du recours à l’armée ne se posant pas pour le moment, j’ai dit à plusieurs reprises que nous sommes, au moins jusqu’au début de l’année 2024, dans une démarche consistant à prioriser tous les efforts que nous avons à fournir sur le champs de la sécurité privée », a-t-elle rappelé devant les sénateurs. Depuis plusieurs mois, certaines sources au gouvernement et au sein des armées appellent à une décision cet automne, au plus tard en fin d’année. La Cour des comptes a également insisté sur la nécessité de décider en octobre. Mais Amélie Oudéa-Castéra l’a souligné : « Nous avons besoin de continuer notre effort pour former encore plus de personnes à ces métiers de la sécurité privée. Il faut qu’on accélère encore sur l’appariement entre les marchés du COJO Paris 2024 attribués à un certain nombre d’entreprises de sécurité privée et ces personnes que nous formons et que nous recrutons. » A lui seul, le comité d’organisation a fixé ses besoins de forces de sécurité entre 17.000 et 22.000 personnes. Plusieurs appels d’offres ont été lancés, avec une quatrième vague d’une dizaine de lots prochainement ouverte. Mais les grandes entreprises du secteur les ont pour l’instant largement boudés.
— Publié le 26 octobre 2023