— Publié le 14 décembre 2021

L’AIBA change de nom et de culture

AIBA

Une page se tourne pour l’AIBA. Réunie en congrès extraordinaire, l’instance mondiale de la boxe a pris la décision historique de changer d’appellation. Elle se fait désormais appeler IBA, acronyme d’Association mondiale de la boxe (International boxing association). En soi, rien de très spectaculaire, l’AIBA n’étant pas la première instance du mouvement olympique à se donner un nom plus en phase avec son temps. Mais dans son cas, le changement s’accompagne d’un nouveau train de réformes de gouvernance élaborées par des experts indépendants, sous la conduite du Canadien Richard McLaren et de l’Allemand Ulrich Haas. Parmi les amendements aux statuts adoptés par le congrès extraordinaire, citons la création d’une Unité d’intégrité indépendante, qui devrait être opérationnelle dans le courant de l’année 2022 ; le passage du conseil d’administration de l’IBA de 28 à 18 membres, après les élections prévues d’ici le 30 juin ; ou encore la mise en place de critères stricts et de contrôles d’éligibilité approfondis pour les candidats à ce conseil d’administration. En prime, une nouvelle identité visuelle a été révélée, censée renforcer l’impact commercial de l’instance. Commentaire du président de l’IBA, le Russe Umar Kremlev : « Nous faisons bien plus qu’apporter des améliorations importantes à notre gouvernance. Nous changeons toute notre culture de manière durable. La nouvelle IBA est prête à servir les boxeurs d’aujourd’hui et de demain, ainsi que tous ceux qui les soutiennent. » Cette « nouvelle culture » de l’instance mondiale de la boxe convaincra-t-elle le CIO ? L’avenir de la boxe aux Jeux olympiques en dépend. Pour rappel, la boxe ne figure pas encore de façon formelle au programme des Jeux de Los Angeles 2028, la commission exécutive du CIO ayant décidé la semaine passée de mettre la discipline de côté, tout comme le pentathlon moderne et l’haltérophilie. Pour intégrer le programme, la nouvelle IBA devra répondre d’ici à la session du CIO en 2023 aux attentes et exigences de l’instance olympique.