— Publié le 21 mars 2023

La vidéosurveillance en débat à l’Assemblée nationale

Paris 2024

A moins de 500 jours de l’ouverture des Jeux de Paris 2024 (J – 493 ce mardi 21 mars), l’événement olympique et paralympique s’invite à l’Assemblée nationale. Les députés français ont entamé dans la soirée, lundi 20 mars, l’examen du projet de la nouvelle loi olympique. Les débats devraient durer toute la semaine et se conclure, sauf retournement de situation, par un vote mardi 28 mars. Pour rappel, le texte a déjà été adopté au Sénat, avec une confortable majorité et en première lecture. Au coeur des discussions, et à l’origine des divisions entre les différents camps politiques, l’article 7 du projet de loi, relatif à la sécurité des Jeux de Paris 2024. Il prévoit en effet d’autoriser le couplage de la vidéosurveillance à un traitement algorithmique des images. Le procédé permettrait, en cas d’adoption du projet de loi, d’analyser des mouvements de foule ou des actes suspects, comme l’abandon d’un bagage. Pour les députés de l’opposition, cet article 7 doit être supprimé du texte. Une « loi liberticide et sécuritaire », estime Elisa Martin membre du groupe LFI. « Il est normal de mettre en place des mesures exceptionnelles pour un événement exceptionnel, mais là on va au-delà d’un texte visant à sécuriser les JO », plaide le socialiste Roger Vicot. Présente lundi à l’ouverture des débats, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélié Oudéa-Castéra, a défendu une « expérimentation très précisément limitée dans le temps. (…) Il n’y a aucune substitution de l’algorithme au jugement humain qui reste souverain, ni aucune technique de reconnaissance faciale ». L’expérimentation pourrait débuter avec la Coupe du Monde de rugby 2023 en France, en septembre et octobre, et durer jusqu’au 31 décembre 2024. Le projet de loi olympique prévoit également la possibilité de soumettre à une enquête administrative des personnes accréditées sur les sites de compétition et dans les fans zones, le renforcement des sanctions en cas d’intrusion dans une enceinte, des tests génétiques afin de se conformer aux standards mondiaux de l’antidopage, la création d’un grand centre de santé au village olympique, ou encore des dérogations aux règles du travail dominical.