— Publié le 19 décembre 2022

La RUSADA toujours dans l’attente

Russie

La date est tout sauf anecdotique. Les deux années de suspension de l’Agence russe antidopage (RUSADA), imposées par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en réaction aux manipulations des données du laboratoire de Moscou, ont officiellement pris fin samedi 17 décembre 2022. La fin du purgatoire ? En théorie, certainement. Mais rien n’est encore tout à fait acquis pour le clan russe. L’AMA l’a expliqué récemment : la situation de la RUSADA doit être examinée et analysée avant de pouvoir lever complètement les sanctions. « La RUSADA continue de ne pas se conformer au Code mondial antidopage, a précisé l’agence dans un communiqué. Le 17 décembre, la direction de l’AMA entamera un examen complet pour évaluer soigneusement si RUSADA a respecté toutes les conditions de réintégration énoncées dans la décision du TAS. Lorsque la direction de l’AMA estimera que toutes les conditions ont été remplies, elle soumettra l’affaire à l’examen du Comité indépendant de contrôle de la conformité (CRC). Si les conditions de réintégration ne sont pas pleinement respectées, le statut de non-conformité de RUSADA sera maintenu jusqu’à ce qu’elles soient remplies. » Tout n’est pas gagné, donc, pour la RUSADA, et par extension pour le sport russe. Witold Banka, le président de l’AMA, l’a encore relevé en début de mois : le cas de la patineuse Kamila Valieva, convaincue de dopage avant les Jeux d’hiver de Pékin 2022, n’est toujours pas réglé, la RUSADA se refusant à rendre publiques les auditions de la jeune fille et de son entourage. « Malgré la mise en demeure de la RUSADA de résoudre rapidement cette affaire, aucun progrès n’a été réalisé dans un délai raisonnable« , a insisté le Polonais. Pour rappel, l’AMA avait initialement demandé une suspension de la RUSADA pour une période de quatre ans, mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) l’a ramenée à deux ans.