— Publié le 7 janvier 2021

La fin d’un conflit de plus de trois ans

Qatar 2022

Une étape décisive dans la préparation du Mondial 2022 au Qatar ? Probable. L’Arabie saoudite a annoncé, mardi 5 janvier, la signature d’un accord qui pourrait mettre fin au conflit de plus de trois ans dans le Golfe, au cours duquel plusieurs pays de la région (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte) ont rompu leurs relations avec le Qatar. Pour la FIFA, l’annonce de cet accord sonne comme une très bonne nouvelle. L’instance internationale avait commencé à plancher sur un Mondial élargi à 48 équipes (au lieu de 32 dans la formule actuelle), avec des rencontres organisées à Bahreïn, au Koweït, à Oman, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Une étude de faisabilité avait été menée par l’instance internationale du football. Mais un tel projet, porté et soutenu sans réserve par Gianni Infantino, se heurtait à la situation politique dans le Golfe et au boycott du Qatar par ses voisins. L’idée avait donc été abandonnée au printemps 2019. Redeviendra-t-elle d’actualité ? Selon certaines sources, citées par Reuters, il n’est pas prévu de ressortir des cartons un Mondial à 48 équipes, même si Gianni Infantino aurait rencontré au cours des derniers jours des dirigeants politiques aux Emirats arabes unis et en Arabie Saoudite. Il n’empêche, la fin du conflit pourrait grandement faciliter l’organisation du Mondial de football en 2022. Il permettra en effet aux spectateurs des pays du Golfe d’acheter des billets et de se rendre au Qatar pendant le tournoi, prévu au mois de décembre. Il rendra également possible l’organisation de camps d’entraînement des équipes qualifiées dans des pays voisins du Qatar, voire des rencontres amicales. Enfin, la reprise des relations entre Doha et ses voisins élargira nettement le champ des possibilités de logement pour les fans venus du monde entier, notamment à Dubaï, où le parc hôtelier est considérable. Gianni Infantino ne s’y trompe pas. « Ce sera la première Coupe du Monde de la FIFA au Moyen-Orient et dans le monde arabe, une occasion unique pour toute la région de s’unir et de briller sur la scène mondiale », a commenté le dirigeant suisse.