— Publié le 19 juin 2020

La défense de Lamine Diack s’en prend à Sebastian Coe

IAAF

Place à la défense, jeudi 18 juin, dans le procès de Lamine Diack devant la 32ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Appelés à plaider, les avocats de l’ancien président de l’IAAF ont demandé l’indulgence des juges. Ils ont évoqué l’âge de leur client (87 ans) pour réclamer une relaxe. L’avocat du dirigeant sénégalais, Me William Bourdon, a demandé au tribunal « de ne pas rendre une décision qui empêche (Lamine Diack) de mourir dans la dignité, embrassé par les siens, sur sa terre natale. » La veille, les procureurs avaient requis 4 ans de prison et 500.000 euros d’amende contre Lamine Diack, pour corruption active et passive, blanchiment en bande organisée et abus de confiance. Ils avaient requis une peine plus lourde – cinq ans de prison et la même amende – contre son fils Papa Massata Diack, ex conseiller marketing à l’IAAF. La défense de Lamine Diack a réfuté son implication dans un abus de confiance au profit de son fils Papa Massata, accusé d’avoir détourné des millions d’euros sur des contrats de sponsoring. Plus surprenant : l’un des avocats de l’ancien président de l’IAAF, Simon Ndiaye, s’en est pris à Sebastian Coe, son successeur à la tête de l’athlétisme mondial, vice-président de l’IAAF à l’époque des faits. « Etait-il le prince qui attendait la fin du règne du roi pour monter sur le trône, ce prince s’est-il tu ? », a demandé Me Ndiaye, suggérant que le Britannique pourrait lui aussi se trouver sur le banc des prévenus. Le jugement sera rendu le 16 septembre prochain.