— Publié le 15 juillet 2022

Hockey Canada rouvre l’enquête

Hockey sur glace

Prévisible et attendu. Secouée depuis plusieurs semaines par une affaire d’abus sexuels, la Fédération canadienne de hockey sur glace a annoncé, jeudi 14 juillet, sa décision de rouvrir l’enquête sur des accusations de viol collectif. Les faits remontent à l’année 2018. Ils mettent en cause des membres de l’équipe nationale junior. L’instance est soupçonnée d’avoir cherché à cacher un viol collectif commis par huit joueurs. La nouvelle enquête concernera tous les hockeyeurs impliqués, directement ou indirectement. Elle sera menée par un tiers indépendant. L’enquête sera ensuite confiée à un tribunal d’arbitrage, lui aussi indépendant, chargé de déterminer les éventuelles sanctions. Elles pourront aller jusqu’à l’exclusion à vie des activités de Hockey Canada. « Nous entendons votre colère et votre déception, a écrit la fédération dans une lettre ouverte destinée au public. Nous savons que notre réponse a été insuffisante relativement aux agissements de certains membres de l’équipe nationale junior en 2018, voire pour mettre fin à la culture de comportements toxiques au hockey. Nous en sommes sincèrement désolés. » En marge de cette enquête, Hockey Canada va mettre en place un mécanisme de plainte indépendant et confidentiel. Elle prévoit également de soumettre les joueurs à une formation obligatoire sur les violences et les abus sexuels. L’affaire du viol collectif semblait bouclée avec l’accord financier trouvé au printemps dernier entre la fédération et la plaignante, une jeune femme aujourd’hui âgée de 24 ans, qui accuse de viol collectif un groupe de huit joueurs dont plusieurs membres de l’équipe nationale junior, après un gala de la fondation de Hockey Canada en 2018. Dans la foulée de ces allégations, le financement de la fédération a été suspendu par le gouvernement canadien, et des officiels ont dû s’expliquer devant une commission parlementaire. Mais les autorités ont estimé que toute la lumière n’avait pas encore été faite. La ministre des Sports, Pascale St-Onge, a dénoncé le mois dernier une gestion de l’affaire « extrêmement troublante et préoccupante« .