— Publié le 15 juin 2021

Hamane Niang au coeur de la tempête

FIBA

Sale affaire. A moins de 40 jours des Jeux de Tokyo, la FIBA n’a plus de président. Au moins pour un temps. Le titulaire du poste, le Malien Hamane Niang, s’est retiré de façon temporaire, dimanche 13 juin, après la publication d’une enquête du New York Times suggérant qu’il aurait « ignoré » des comportements de harcèlement sexuel pendant une période de 12 ans. Le quotidien américain explique que le dirigeant africain, élu à la présidence de la FIBA en 2019 après une carrière politique au Mali, aurait « largement ignoré l’agression de femmes pendant une douzaine d’années entre 1999 et 2011, lorsqu’il a d’abord été président de la Fédération malienne de basket, puis ministre des Sports du pays. » L’enquête du New York Times porte sur des allégations de harcèlement sexuel systémique sur des dizaines de joueuses au Mali. Dans un mail envoyé au New York Times, Hamane Niang « rejette fermement » les accusations portées par les deux auteurs de l’article, Jere Longman et Romain Molina. « Je n’ai jamais été impliqué et je n’ai jamais eu connaissance des accusations décrites dans votre correspondance », plaide-t-il. La FIBA, de son côté, n’est pas restée sans réponse. L’instance internationale du basket-ball explique dans un communiqué, publié lundi 14 juin, avoir pris connaissance des informations du quotidien américain. Elle précise les avoir « partagées avec l’officier d’intégrité indépendant Richard McLaren, qui a ouvert une enquête ». Elle ajoute avoir « réclamé la collaboration de la Fédération malienne », rappelle sa « tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de harcèlement et d’abus », et indique respecter la présomption d’innocence de Hamane Niang, dans l’attente de nouveaux éléments. La FIBA explique également avoir suspendu deux entraîneurs et un officiel maliens de toute fonction pendant l’enquête : les entraîneurs Amadou Bamba et Oumar Sissoko, le dirigeant Hario Maiga. Hamane Niang ayant temporairement renoncé à la présidence, la fonction suprême sera assurée, le temps d’un intérim, par le premier vice-président de la FIBA, le Qatari Sheik Saud Ali Al-Thani.