La mobilisation prend de l’ampleur. De nombreuses voix s’expriment pour demander la libération du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie. Alors que sa peine a été confirmée mercredi en appel, Guy Drut, l’un des cinq membres français du CIO, a interpellé l’institution olympique, et plus précisément Kirsty Coventry, dans un courrier dont L’Equipe a partagé des extraits.
« Journaliste sportif reconnu, Christophe Gleizes s’est toujours efforcé de couvrir avec rigueur, neutralité et exigence les événements liés au sport, contribuant ainsi à diffuser les valeurs d’universalité, de dialogue entre les peuples et de respect mutuel que le CIO ne cesse de promouvoir », souligne l’ancien champion olympique du 110 m haies au sujet du journaliste de 36 ans, qui collabore notamment avec Society et So Foot.
« Sa condamnation et sa détention portent directement atteinte à la liberté de la presse sportive, laquelle constitue un pilier indispensable à la transparence, à la crédibilité et à l’intégrité du mouvement olympique, explique Guy Drut. Le CIO peut-il rester sans réagir lorsqu’un journaliste sportif est emprisonné pour avoir exercé sa mission d’information ? »
Invoquant la mission de « défendre celles et ceux qui contribuent à faire rayonner le sport et l’idéal olympique », il juge « indispensable » que le CIO soutienne, « par des démarches appropriées, toute initiative visant à garantir un traitement juste et équitable de la situation de Christophe Gleizes et, autant que possible, à favoriser sa libération rapide ». Le CIO n’a pas répondu aux sollicitations de Francs Jeux sur le sujet.
