— Publié le 22 avril 2020

Francis Kean a retiré sa candidature

World Rugby

Clap de fin pour Ratu Vilikesa Bulewa Francis Kean. Le sulfureux président de la Fédération fidjienne de rugby, condamné à une peine de prison en 2007 pour homicide involontaire, a retiré sa candidature au comité exécutif de World Rugby. Ciblé par deux rapports d’Amnesty International publiés par le Sunday Times, le Fidjien était l’objet d’une enquête de l’institution internationale. Il était notamment accusé d’homophobie et de faits de violence des forces de l’ordre dans les prisons du pays, à l’époque où il était en charge du système pénitentiaire. Sa présence parmi les huit candidats à un siège au comité exécutif de World Rugby était pour le moins embarrassante, notamment pour le président sortant, l’Anglais Bill Beaumont, dont Ratu Vilikesa Bulewa Francis Kean était l’un des soutiens. Depuis mardi 21 avril, le nom du Fidjien a été rayé du scrutin. World Rugby a expliqué dans un communiqué « prendre note de la décision de la Fiji Rugby Union de retirer la candidature du président Ratu Vilikesa Bulewa Francis Kean au comité exécutif ainsi que de sa démission du conseil de World Rugby. » L’organisation internationale précise par ailleurs que, « s’il est important de souligner que toutes les accusations doivent être confirmées, à la suite d’un dialogue avec World Rugby, la Fédération fidjienne reconnaît la gravité des allégations formulées et la nécessité d’enquêter pleinement sur elles, et qu’il est dans l’intérêt supérieur du sport que la candidature de M. Kean soit retirée et qu’il quitte le conseil ». La présence fidjienne au sein de cette instance de World Rugby sera désormais assurée par John O’Connor, le directeur général de la fédération. A l’exception du poste présidentiel, pour lequel l’Anglais Bill Beaumont est en concurrence avec l’Argentin Agustin Pichot, l’élection prévue dimanche 26 avril est désormais dénuée de tout suspense. Pour le poste de vice-président, le Français Bernard Laporte est seul candidat. Et ils sont désormais seulement sept dirigeants en lice pour les sept sièges au comité exécutif.