— Publié le 17 mai 2023

Denis Masseglia porte plainte contre Brigitte Henriques

France

La crise continue au Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Elle a même encore pris de la vitesse, mardi 16 mai, à l’occasion d’une réunion du conseil d’administration. Brigitte Henriques (photo ci-dessus, à droite), la présidente, avait choisi d’y convier son prédécesseur, Denis Masseglia (à gauche sur la photo), avec l’espoir de retrouver une forme d’unité et d’apaisement. Mais le scénario a tourné court et pris une direction opposée. Ancien soutien de Brigitte Henriques, devenu aujourd’hui son plus farouche opposant, Denis Masseglia a demandé la démission de l’actuelle présidente. Il a également annoncé son intention de déposer une plainte devant le Parquet national financier (PNF) pour abus de confiance. L’ancien président du CNOSF a pris la parole devant les membres du conseil d’administration pour détailler, en lisant une lettre écrite à l’avance, les irrégularités financières commises selon lui par Brigitte Henriques depuis son élection en juin 2021. Assurant qu’elle n’était « plus à la hauteur des enjeux », il a annoncé son intention de déposer une plainte dans les prochains jours. « Cette plainte correspond à un besoin impératif pour nous, celui de savoir, savoir simplement la vérité », a-t-il suggéré pendant la réunion du conseil d’administration. Passé dans l’opposition depuis l’éviction en septembre 2022 de l’ancien secrétaire général du CNOSF, Didier Seminet, Denis Masseglia reproche également à Brigitte Henriques d’avoir tenu une conférence de presse, le 4 avril dernier, au cours de laquelle son avocat a laissé entendre qu’il pourrait porter plainte contre lui. « Que cet avocat menace de porter plainte contre moi, avec en toile de fond les anneaux olympiques, ce n’est pas possible », s’est emporté Denis Masseglia au terme de la réunion pour le moins houleuse du conseil d’administration. Dans un communiqué publié en fin de soirée, Brigitte Henriques a elle aussi haussé le ton. « La cabale continue, soutient-elle. Selon l’adage, lorsque l’on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. C’est inadmissible. Je n’ai pas la rage (…). Mon prédécesseur était mon premier soutien, soulignant ma carrière de dirigeante de haut niveau. Cela devrait interpeller… Je suis celle qui a dit non parce que je ne souhaitais pas aller dans son sens aveuglément, que je ne souhaitais pas signer un chèque en blanc. Il est devenu non seulement mon meilleur ennemi, mais le principal ambassadeur de sa propre haine à mon endroit (…). Nous ne céderons pas. » Brigitte Henriques poursuit : « Il est hors de question de rentrer dans ce jeu politique, nous restons concentrés sur l’objectif des Jeux de Paris 2024. »