— Publié le 29 septembre 2022

Brigitte Henriques porte plainte pour diffamation

France

Brigitte Henriques passe à l’offensive. La présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a décidé de porter plainte pour diffamation après la publication, sur le site danois Josimar Football, d’un article l’accusant d’avoir soutenu un élu fédéral du football condamné pour harcèlement moral et sexuel. Les faits remontent à l’année 2018. Ils ne concernent pas le CNOSF, dont la dirigeante a été élue présidente en juin 2021, mais la Fédération française de football (FFF), où elle occupait le siège de vice-présidente. Signé d’un journaliste français, Romain Molina, l’article rapporte que Brigitte Henriques aurait soutenu, dans un courrier daté du 4 octobre 2018, l’ancien président de la Ligue du Centre de football, Jacky Fortépaule, accusé de harcèlement moral et sexuel par six plaignantes. Dans son courrier, la présidente du CNOSF met en avant « un directeur engagé et passionné« , sachant « mettre ses compétences à la disposition des différentes commissions fédérales« . Selon l’article du média norvégien, le courrier aurait été utilisé par la défense de Jacky Fortépaule lors de son procès, en début d’année à Orléans, où il a été condamné à un an de prison avec sursis, 1.500 euros d’amende et 37.000 euros de dommages et intérêts à verser aux six victimes. Dans un court communiqué du CNOSF envoyé mercredi 28 septembre en début de soirée, Brigitte Henriques explique sa décision de porter plainte : « Il en est désormais ainsi quand des propos ou écrits sont diffamatoires et/ou portent atteinte à mon honneur et à ma considération. » La dirigeante française poursuit : « Cet engagement figure depuis 15 mois au rang des priorités de mon plan d’actions à la tête du mouvement sportif français et le demeurera. » L’article du média danois fait suite à la publication par le magazine So Foot d’une enquête sur les dysfonctionnements à la FFF, mettant notamment en cause l’actuel président de l’instance, Noël Le Graët, accusé par des témoignages anonymes de plusieurs SMS à caractère sexuel envoyés à des employées de la fédération. Une enquête qui a conduit le ministère des Sports à lancer une mission d’audit visant la FFF.