— Publié le 10 juillet 2020

Les sites temporaires, une marge de manœuvre

Paris 2024

Le COJO Paris 2024 n’en fait plus mystère : les effets économiques de la crise sanitaire vont le contraindre à revoir son budget à la baisse. Une réduction de 10 % a été évoquée au cours des dernières semaines, soit la somme de 3 à 400 millions d’euros. Tony Estanguet l’a confirmé jeudi 9 juillet, au lendemain d’une rencontre avec Emmanuel Macron et Thomas Bach à l’Elysée. « C’est l’échelle de grandeur, si on veut être un tout petit peu responsable face à la situation, a-t-il expliqué, cité par l’AFP. Essayer de se dégager 10 % de marge de manœuvre, ça a du sens. » Comment ? Selon le président du COJO, les sites temporaires de compétition représentent à coup sûr un volet où les économies sont possibles. Tony Estanguet l’explique : « On est aujourd’hui sur un concept à 70 % de sites déjà existants, 25 % de sites temporaires et 5 % de construction. Il doit être possible de réduire le pourcentage de sites temporaires en s’appuyant encore plus sur des sites déjà existants. Aujourd’hui, on doit ouvrir les différentes options de tous les sites temporaires. Tous les territoires vont potentiellement être impactés. On va se poser la question de relister l’ensemble des sites existants et de voir si l’on peut encore mieux les optimiser. Notre responsabilité est de maintenir les grands principes en matière de rigueur budgétaire, d’héritage et d’excellence environnementale. Et de proposer des solutions en fin d’année pour optimiser ce projet. Ouvrir la porte sur les sites temporaires est effectivement là où on pourrait éventuellement dégager quelques marges de manœuvre. » Deux sites temporaires semblent plus particulièrement menacés, place de la Concorde en plein Paris pour les sports urbains, et au Bourget en Seine-Saint-Denis pour le volley-ball et le tir.