— Publié le 25 juin 2021

146 cas de dopage non résolus en dix ans

Haltérophilie

IWF

Les masques continuent de tomber dans l’haltérophilie mondiale. Un rapport de l’Agence internationale de contrôle (ITA), publié jeudi 24 juin, révèle l’existence de 146 cas de dopage non résolus pour la période allant de 2009 à 2019. Il a conduit à l’inculpation par l’ITA de trois des principaux dirigeants de l’instance internationale de la discipline (IWF), actuels ou passés. Le Hongrois Tamas Ajan, l’ancien président, poussé à la démission l’an passé après une vingtaine d’années à la tête de l’IWF, est accusé de « complicité et falsification ». L’actuel vice-président de l’IWF, Nicu Vlad, par ailleurs président de la fédération roumaine, est inculpé des mêmes délits. Le Turc Hasan Akkus, actuel président de la Confédération européenne d’haltérophilie, est inculpé de son côté de « falsification ». Dans un long communiqué, l’ITA explique avoir vu son enquête entravée par « l’inaction de l’IWF au cours des dernières années ». Elle précise ne pas avoir pu poursuivre 29 violations des règles antidopage « en raison d’un délai de prescription et/ou de la destruction de preuves« . Le document explique notamment que certains de ces cas de dopage n’ont pas été traités ou sanctionnés en raison d’une mauvaise tenue des dossiers, de processus organisationnels chaotiques, de négligence pure et simple, voire de dissimulations flagrantes et intentionnelles. L’actuel président par intérim de l’IWF, le Britannique Michael Irani, s’est déclaré « consterné » par les conclusions du rapport de l’ITA. « A tous les athlètes qui ont été privés de l’opportunité de concourir équitablement, je voudrais présenter les excuses sans réserve de l’IWF », a-t-il expliqué. L’Agence mondiale antidopage (AMA), de son côté, s’est félicitée de la publication du rapport. « Il est clair que les haltérophiles ont été trahis par certains de leurs administrateurs, suggère l’AMA dans un communiqué. C’est une honte qu’une culture de la peur, de l’intimidation et du silence ait pu perdurer aussi longtemps. Il est toutefois encourageant de constater que des mesures sont prises aujourd’hui grâce au travail diligent de l’Agence de contrôles internationale, à laquelle la fédération a délégué la gestion indépendante de son programme antidopage. »