Sa parole est rare. Tout juste s’exprime-t-il dans les communiqués publiés par le CIO, soit pour se féliciter de l’attribution du prix Bas carbone, soit pour souhaiter la bienvenue aux recrues, comme c’était le cas en mai, pour l’arrivée de Pierre Ducrey, ou en septembre quand l’instance avait annoncé que Jan Paterson, James Pearce et Julien Baehni rejoignaient les équipes. Christophe De Kepper n’en reste pas moins un acteur incontournable du paysage olympique. C’est lui qui était sur le devant de la scène, en mars, pour annoncer le résultat de l’élection à la présidence du CIO et la victoire de Kirsty Coventry dès le premier tour.
Chef de cabinet du président du CIO de 2001 à 2013, il est directeur général du CIO depuis 2011. Il était en première ligne pour accueillir le président de la FIVB, Fabio Azevedo, ou le président de l’IFSC, Marco Scolaris, à Lausanne ces derniers mois. Il était aussi aux côtés de la présidente du CIO pour rencontrer Gianni Infantino. « Il gère les réunions institutionnelles, telles que la Session et la commission exécutive. À ce titre, il a supervisé et mis en place les grandes décisions stratégiques et les programmes de réforme du CIO, comme l’Agenda olympique 2020 et l’Agenda olympique 2020+5. Il a également contribué au succès de la livraison des Jeux olympiques de Salt Lake City 2002 à Paris 2024 et a été impliqué dans tous les processus de désignation des JO », souligne le CIO sur son site.
Il avait aussi supervisé la construction du nouveau siège du CIO à Lausanne, inauguré en 2019. Un homme de l’ombre, qui s’attache à ce que la lumière reste braquée sur le Mouvement olympique. Christophe De Kepper a été cité une fois en première position par le jury, et une fois en deuxième position. Ce qui lui permet de prendre la troisième place de notre classement, avec un petit point de plus que Christophe Dubi.
« La francophonie revêt une importance stratégique »
« Je tiens à remercier très chaleureusement Francs Jeux pour cette distinction, que j’ai été particulièrement heureux d’apprendre en cette fin d’année riche en événements et en émotions. 2025 aura été une année charnière pour le CIO », confie-t-il en citant l’élection « historique » de Kirsty Coventry à Costa Navarino, l’attribution des JOJ d’hiver 2028 à Dolomiti Valtellina, les célébrations du J-365 de Dakar 2026, l’allumage de la flamme olympique pour les Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 fin novembre, le Sommet Olympism365 et le lancement du processus « Fit for the Future » pour dessiner l’avenir du Mouvement olympique.
A fortnight after her historic election, the IOC's President-elect, Kirsty Coventry, was warmly welcomed by IOC President Thomas Bach, IOC Director General Christophe De Kepper and IOC staff at Olympic House in Lausanne earlier today.
— IOC MEDIA (@iocmedia) April 7, 2025
Read what she said: https://t.co/TDTfP2Bgbw pic.twitter.com/5Fay9PGLSQ
« Dans ce contexte, la francophonie revêt une importance stratégique. Elle occupe une place essentielle au sein du Mouvement olympique, puisque, conformément à la Charte olympique, le français est l’une des deux langues officielles du CIO, aux côtés de l’anglais, rappelle Christophe De Kepper. Au-delà du symbole, cette réalité est profondément structurante : la langue conditionne l’accès à l’information, la qualité du dialogue, et l’appropriation de nos décisions. La place du français dans nos travaux, notamment grâce aux dispositifs d’interprétation et à la disponibilité des textes, est une garantie concrète de participation et de clarté pour l’ensemble de nos parties prenantes. Elle contribue aussi, par la vitalité et l’implantation mondiale de la francophonie sur plusieurs continents, à renforcer l’universalité du Mouvement olympique. »
« Les étapes qui s’ouvrent devant nous confirment cette dynamique : Dakar 2026, premier événement sportif olympique organisé sur le continent africain, incarnera pleinement cette ambition tournée vers la jeunesse, l’inclusion et l’avenir », poursuit le directeur général du CIO, avant de conclure en revenant sur sa troisième place : « Cette reconnaissance me touche sincèrement ; elle reflète avant tout le travail d’équipes engagées et dévouées, qui œuvrent chaque jour à renforcer les fondations et l’avenir du Mouvement olympique. Je profite enfin de cette occasion pour remercier Francs Jeux de l’attention constante portée à la couverture du Mouvement olympique, et pour vous adresser, ainsi qu’à vos lecteurs, mes meilleurs vœux pour une année 2026 très réussie et heureuse. »
Le classement (3-20)
3. Christophe De Kepper (34 points)
4. Christophe Dubi (33 points)
5. Mustapha Berraf (32 points)
6. Victor Wembanyama (31 points)
7. Tony Estanguet (25 points)
8. Thomas Bach (22 points)
8. Nawal El Moutawakel (22 points)
10. Kylian Mbappé (21 points)
11. Valérie Fourneyron (17 points)
12. Michel Vion (17 points)
13. Ingmar de Vos (15 points)
14. Jean-Christophe Rolland (12 points)
14. Ibrahima Wade (12 points)
16. Mamadou Diagna Ndiaye (11 points)
16. Diamil Faye (11 points)
18. Amélie Oudéa-Castéra (10 points)
19. Fouzi Lekjaa (5 points)
19. Edgar Grospiron (5 points)
Composition du jury : Alain Mercier, fondateur du média Francs Jeux en 2013 ; Benjamin Carlier, directeur associé d’Olbia conseil ; Jerémy Botton, président du groupe SSM ; Sophie Lorant, présidente de France Sport Expertise ; Sylvie Le Maux, vice-présidente du CNOSF en charge de l’eSport ; Rachel Pretti, grand reporter à L’Équipe ; Quentin Ballue, rédacteur en chef de Francs Jeux depuis janvier 2025.

