Le MMA était au programme des Jeux asiatiques de la Jeunesse à Bahreïn cet automne. Il fera ses débuts aux Jeux asiatiques en 2026, à Aichi-Nagoya, à travers six catégories. Et il ne compte pas s’arrêter là : lundi a eu lieu le premier rassemblement de la Fédération internationale de MMA, sous l’acronyme FIMMA. Le but ultime est clairement annoncé : intégrer le programme des Jeux olympiques.
Une gouvernance fragmentée
Forte de son expérience et de ses récentes victoires au niveau continental, l’Association asiatique de MMA a impulsé cette opération. « Le MMA a des centaines de millions de fans dans le monde. Mais malgré cette popularité mondiale, le MMA reste un sport qui manque d’une gouvernance internationale unifiée », justifie le président de l’Association asiatique de MMA, Gordon Tang. La Fédération internationale de MMA est donc officiellement née ce lundi, à Athènes. Un lieu symbolique pour son histoire avec le Mouvement olympique.
« La FIMMA est une réponse aux nombreux appels que nous avons reçus des athlètes et des fédérations nationales. Des appels pour une FI qui rassemble le sport sous une gouvernance mondiale soudée. Une FI qui favorise le progrès à travers une stratégie ambitieuse centrée sur les athlètes. Et une FI qui apporte une croissance mondiale durable à long terme », poursuit Gordon Tang, désireux de surfer sur la dynamique de son sport, dont la visibilité a explosé grâce à l’UFC et à ses stars.
« Débloquer un énorme potentiel »
Gordon Tang voit la FIMMA comme « une force unificatrice ». « Le MMA amateur a été trop longtemps divisé. C’est le moment d’unir notre sport et de le sortir de l’ombre du monde professionnel », affirme-t-il. La FIMMA souhaite avancer main dans la main avec l’Association mondiale de MMA (GAMMA) et est ouverte à des partenariats avec les promoteurs, dont l’UFC. « Nous sommes prêts à collaborer avec toutes les organisations qui partagent notre engagement à protéger et promouvoir les intérêts du MMA et de ses athlètes. Avec des organisations qui partagent notre vision pour que le MMA prenne sa place aux Jeux olympiques. C’est le moment de débloquer un énorme potentiel. »
La création de la FIMMA fait cependant grincer des dents, notamment du côté de l’IMMAF (International Mixed Martial Arts Federation), qui déplore cette manière de faire. FIMMA, IMMAF, GAMMA… Pour l’heure, la gouvernance internationale du MMA est tout sauf claire, et ce n’est évidemment pas l’idéal quand on souhaite intégrer les Jeux olympiques – surtout que d’autres sports ont de l’avance sur la route vers Brisbane 2032. Il faut cependant noter qu’une vingtaine d’événements de l’UFC ont été organisés en Australie depuis 2010, à Perth, Adelaide, Sydney, Brisbane ou encore Melbourne. Déjà un bon point.

