— Publié le 9 novembre 2025

Le frontball en mission séduction à Mexico

Brisbane 2032 Focus

Les Championnats du monde de frontball s’ouvrent ce dimanche au Mexique. La compétition réunira environ 150 joueurs, issus de 35 pays, à Itzapalapa, tout près de Mexico, jusqu’au 15 novembre. Les cinq continents seront représentés. L’événement est d’autant plus attendu que la Fédération internationale de pelote basque (FIPV) vient de poser officiellement sa candidature pour intégrer le programme des Jeux olympiques de Brisbane 2032. L’occasion rêvée de marquer des points.

Une dynamique « exceptionnelle »

Né il y a quinze ans, le frontball part d’un peu plus loin que des concurrents comme le flag football, le karaté ou le squash, qui ont déjà été admis au programme olympique. Il peut tout de même s’appuyer sur la présence de la pelote basque aux Jeux olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018 en tant que sport d’initiation – comme le baseball/softball, le roller freestyle ou la slackline. Elle est invitée de manière plus fréquente aux Jeux panaméricains. Intégrée pour la première fois en 1995, à Mar del Plata, elle fait le yo-yo depuis : absente à Winnipeg (1999), de retour en République dominicaine (2003), à nouveau sur la touche à Rio (2007), conviée à Guadalajara (2011) et de nouveau écartée à Toronto (2015). Elle est revenue à Lima (2019), a été maintenue à Santiago (2023) et a d’ores et déjà été confirmée au programme des Jeux panaméricains de Lima 2027.

« Depuis sa première apparition officielle aux Jeux olympiques de la Jeunesse 2018 à Buenos Aires, le frontball a continué de renforcer sa présence internationale », insiste le président de la FIPV, Xavier Cazaubon, dans la lettre adressée à Brisbane 2032. « Portée par cette dynamique exceptionnelle, la FIPV croit fermement que le frontball mérite une place au programme de Brisbane 2032 », poursuit-il, en référence à la troisième édition des Championnats du monde, « rassemblant 35 nations de cinq continents et assurant une parité totale dans tous les événements ». L’Australie fait justement partie des pays qui seront représentés tout au long de la semaine.

Netflix, PlayStation et TikTok

Xavier Cazaubon estime que le frontball « incarne l’esprit d’ouverture, la simplicité et l’accessibilité qui définissent le Mouvement olympique moderne ». Il en est convaincu : « À travers son universalité, sa simplicité, l’égalité des genres et son alignement avec les principes d’inclusion et d’innovation, le frontball contribuerait à la richesse et à la modernité des Jeux. » La FIPV a aussi mis en avant l’argument de la jeunesse. Elle dispose d’un jeu vidéo, Frontball Planet, présent sur PS4 et PS5. Elle espère que ce jeu à la troisième personne sera au programme des premiers Jeux olympiques de l’eSport, dont la date reste incertaine.

Un documentaire Netflix est en cours de tournage : baptisé Pioneras, il racontera le parcours des joueuses mexicaines sur la scène du frontball. Le sport trouve aussi un public sur les réseaux sociaux : certaines vidéos de la Mexicaine Michelle Hernandez dépassent largement le million de vues sur TikTok. « Le frontball est devenu un sport universel et inclusif, abonde Jean-Michel Idiart, vice-président de la Fédération internationale, sur LinkedIn. Aujourd’hui, c’est une vraie fierté de voir cette aventure franchir une nouvelle étape : 68 pays, trois championnats du monde, une présence aux JO de la Jeunesse, aux Jeux panaméricains… et bientôt, peut-être, sur la plus grande scène sportive du monde. » La FIPV a proposé de rencontrer le comité d’organisation à Brisbane au mois de décembre.