— Publié le 20 novembre 2025

Golovkin et Charilaos dans le ring

Institutions Focus

Let’s Get Ready to Rumble ! Dimanche, les membres de World Boxing devront désigner le nouveau président de la jeune organisation, créée en 2023. Le sortant, Boris van der Vorst, avait annoncé en septembre qu’il ne serait pas candidat à un deuxième mandat. Son adversaire de l’époque, Elise Seignolle, ne reviendra pas non plus dans la course. L’élection se présentera donc sous la forme d’un duel entre Gennadiy Golovkin et Mariolis Charilaos. Un choix déterminant pour l’avenir de la boxe, qui sort tout juste la tête de l’eau et qui espère se stabiliser dans le paysage international.

Golovkin, médaillé olympique et président de CNO

Gennadiy Golovkin arrive avec un vécu d’athlète et de dirigeant, qu’il met en avant dans sa lettre de motivation. « En tant qu’amateur, j’ai fièrement remporté une médaille d’argent aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004, représentant non seulement le Kazakhstan mais aussi les valeurs de fair-play et de discipline qui définissent la boxe olympique. En tant que professionnel, je suis devenu multiple champion du monde, connu pour mon intégrité, mon respect et mon engagement pour une compétition propre. Ces expériences me donnent une perspective unique de la voix des athlètes et des responsabilités de la gouvernance. » Président du CNO du Kazakhstan et de la commission olympique de World Boxing, il souligne avoir construit « des relations de confiance avec le CIO, l’ACNO, l’OCA, Panam Sports et des CNO du monde entier ».

Il a détaillé sa vision en sept points. Le premier : protéger les athlètes, leurs droits et l’équité des compétitions. Une question de crédibilité, cruciale quand on connaît le passé controversé de la boxe olympique. La suite : étendre les programmes de développement pour les jeunes boxeurs, les entraîneurs et les arbitres sur chaque continent ; unir toutes les fédérations nationales sous « une fédération internationale forte et centrée sur les athlètes » ; assurer la place de la boxe à long terme au programme olympique ; restaurer « une confiance totale dans notre gouvernance à travers la transparence et les normes éthiques les plus élevées » ; innover pour renforcer la stabilité et la transparence de la boxe ; placer World Boxing comme « une fédération moderne, respectée et innovante au sein du Mouvement olympique ».

Charilaos, réformateur de la boxe grecque

Son concurrent Mariolis Charilaos a lui aussi pratiqué la boxe, mais s’est surtout illustré en karaté avec quatre titres de champion national et une médaille d’argent aux Championnats du monde 1991. Il a choisi de faire de son mandat de président de la Fédération hellénique de boxe (2021-2025) la preuve de sa capacité à relever le défi. « J’ai mis en place des réformes de gouvernance avec une attention particulière sur la transparence, les partenariats internationaux et des programmes centrés sur les athlètes. Sous mon leadership, la Grèce a obtenu 157 médailles internationales, émergeant ainsi comme une force grandissante dans la boxe », souligne-t-il.

Comme son rival, Charilaos a mis sept points en avant. En tête de liste ? Gouverner avec intégrité et transparence, en donnant une voix égale à toutes les nations, et soutenir les nouvelles générations d’athlètes à travers des programmes internationaux, des stages d’entraînements et des bourses. Ses autres priorités : mieux former les entraîneurs et les arbitres pour assurer la crédibilité et l’équité des compétitions ; réintégrer durablement la boxe au programme olympique ; créer une unité au niveau international en favorisant le partage des connaissances et le soutien mutuel ; mettre l’accent sur la culture et l’héritage, via des événements internationaux, des programmes éducatifs et la coopération avec les institutions olympiques.

Ces dernières semaines, un grain de sable est apparu : SportsIn affirme que Mariolis a été démis de ses fonctions de président de la Fédération grecque de boxe en raison d’une condamnation. L’intéressé a répondu en niant : il assure disposer d’un casier judiciaire « parfaitement vierge » et qu’il n’y a « aucune condamnation, aucune accusation et aucune procédure judiciaire en cours » à son encontre. SportsIn a cependant maintenu ses informations « sur la base de documents officiels examinés et confirmés par des sources administratives et des archives institutionnelles ». Une affaire qui pourrait peser dans l’esprit des votants à l’heure où la boxe met plus que jamais en avant le principe d’intégrité.