
Créé en 2001, le World Squash Day revient ce samedi. Une grande journée de fête pour la communauté du squash, déjà bien gâtée avec la perspective de ses débuts aux Jeux olympiques à Los Angeles en 2028. À cette occasion, le directeur général de World Squash, William Louis-Marie, s’est confié sur l’actualité de son sport pour Francs Jeux.
Le World Squash Day fait son retour samedi. Pourquoi est-ce un événement important ?
Il y a toujours les événements sportifs, où les meilleurs athlètes se rencontrent, mais on a une communauté extrêmement active, dans le monde entier. Ce sont les clubs qui nous font vivre, on a besoin de les valoriser, les aider à grandir, à bien vivre. Le meilleur moyen de le faire, c’est de célébrer notre sport dans l’optique des Jeux de Los Angeles, en faisant en sorte que les clubs soient pleins pendant ce week-end avec des habitués mais aussi des nouveaux joueurs. Le squash est un sport ludique, on veut que les gens prennent du bon temps. Avec le squash 57, nous avons aussi une variante beaucoup plus simple, avec une balle plus grosse et une raquette plus large, ce qui fait qu’on peut s’adapter à tous les âges et tous les profils. Notre communauté est très active et est demandeuse d’opportunités pour célébrer sa passion pour le squash.
La fédération a beaucoup évolué ces derniers mois : nouveau nom, nouveau logo, nouveau site… Pourquoi entreprendre tous ces changements ?
C’est une évolution logique. Avec l’élection de Zena Wooldridge en 2020, il y avait la volonté de mettre en place une stratégie comprenant des axes d’amélioration comme le site web, le logo, qui nous ont permis de donner plus de visibilité à notre sport. On continue aujourd’hui avec un ranking pour les meilleurs juniors afin de valoriser la prochaine génération, un partenariat avec la World Academy of Sport pour développer une plateforme de learning pour les coachs, etc. On a posé les fondations pour pouvoir construire les prochains étages de la fusée qui vont nous amener jusqu’à Los Angeles dans les meilleures conditions possibles.

Où en sont vos discussions avec Brisbane 2032 pour figurer au programme de l’édition suivante ?
Il y a une première phase jusqu’en décembre, où Brisbane va shortlister des sports, et la décision finale est attendue l’été prochain. Ça va aller très vite. On est aux Jeux de Los Angeles mais on ne pourra pas s’appuyer là-dessus pour qu’ils nous gardent. Il y a un process très transparent, très bien documenté, c’est similaire à ce qu’on a vécu pour Los Angeles. On a pris en compte le cadre dans lequel ça va se faire et on travaille en conséquence.
Vous les sentez réceptifs ?
Pour l’instant, ils sont en prise d’information, de manière très neutre. Le cadre est clair et coopératif. Toutes les fédérations sont sur la même ligne de départ.
Face à cette concurrence, qu’est-ce que le squash peut apporter ?
Notre sport est facile à mettre en place, il suffit d’un court en verre, que l’on peut mettre partout. Pas besoin d’une installation permanente. Nous avons un petit nombre d’athlètes, donc cela n’impacte pas de manière énorme le quota fixé par le CIO. On a une vraie universalité dans les joueurs qui participent : si on prend le top 10 mondial chez les hommes et chez les femmes, les cinq continents sont représentés. On a le soutien de Comcast pour les Jeux de Los Angeles en tant que partenaire titre du site de nos épreuves, cela montre une grosse confiance des partenaires du CIO. On a les qualités, on travaille de manière collaborative avec la ligue professionnelle et Squash Australia pour présenter un dossier le plus pertinent possible par rapport au cadre de Brisbane 2032.
Vous l’évoquez, votre site de compétition à Los Angeles sera assez hors du commun.
Oui, on a travaillé avec le comité d’organisation de Los Angeles pour savoir où mettre ce court en verre, pour valoriser notre sport. Après de multiples discussions, s’est présentée la possibilité d’aller à Universal Studios. C’est fabuleux de pouvoir montrer un lieu iconique de la capitale du cinéma, l’endroit où ont été tournés Retour vers le futur ou Gremlins. Ce qui est magique avec notre sport, c’est que l’on peut mettre un court de squash n’importe où et valoriser la ville en question.
À moins de trois ans de l’échéance, sur quoi travaille World Squash en vue de Los Angeles 2028 ?
On a un gros travail avec le CIO pour le programme de qualification. Il faut que l’on fasse en sorte d’élever le standard de nos événements pour se rapprocher de celui des Jeux olympiques. On travaille aussi beaucoup avec US Squash et la PSA (l’Association professionnelle de squash, ndlr) pour standardiser notre approche, continuer à augmenter l’exposition de notre sport dans les trois ans qui viennent, et valoriser nos athlètes exceptionnels. Quand on arrive aux Jeux de Los Angeles, que ce soit un spectacle étonnant pour tous ceux qui seront sur place mais aussi pour ceux qui regarderont sur leur écran. On est confiant parce que si on a été choisi par Los Angeles, c’est qu’on a un vrai potentiel pour amener quelque chose de différent.