— Publié le 16 septembre 2025

Le rugby féminin lancé vers de nouveaux sommets

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C’est un raz de marée rugbystique qui déferle sur le Royaume-Uni depuis le 22 août. Alors que les demi-finales sont en vue (la Nouvelle-Zélande face au Canada vendredi, France-Angleterre samedi), la Coupe du monde féminine ne cesse de battre des records pour sa dixième édition, véritablement celle de la consécration. Affluences, audiences, revenus, et spectacle : tous les feux sont au vert, actant l’entrée du rugby féminin dans une nouvelle ère.

Plus de 400.000 billets vendus

En 2010, l’Angleterre accueillait déjà le Mondial féminin. A l’époque, tous les matchs de poules s’étaient joués au Surrey Sports Park, le stade de l’Université de Surrey, doté d’une capacité d’à peine 3.000 spectateurs. Les demi-finales, le match pour la troisième place et la finale avaient eu lieu au Twickenham Stoop (14.000 places), enceinte bien plus modeste que son illustre voisin Twickenham. En quinze ans, le contraste est saisissant. Le Mondial féminin se joue désormais à 16 équipes (contre 12 auparavant) et investit des stades majeurs, à l’image du Stadium of Light de Sunderland, qui a accueilli le match d’ouverture devant 42.000 personnes, du Brighton & Hove Albion Stadium, où plus de 30.000 supporters se rassemblent en Premier League, et évidemment du vrai Twickenham, théâtre des deux derniers matchs du tournoi.

Des stades remplis, qui plus est : plus de 400.000 billets ont été vendus (record explosé). « Nous avons déjà dépassé nos objectifs de revenus commerciaux, avec de fortes ventes de billets , d’hospitalité et de sponsoring », se félicite Gil Whitehead, présidente de cette Coupe du monde féminine. La finale se jouera à guichets fermés et deviendra « le match de rugby féminin le plus suivi de l’histoire ».

« L’arrivée du rugby féminin sur la scène mondiale »

Le succès se vérifie aussi en termes d’audiences avec des records battus en France sur TF1 et en Angleterre sur la BBC, entre autres. Le spectacle proposé aide, forcément, avec une jolie moyenne de 59 points par match jusque-là – mieux que lors du Mondial masculin en 2023. « Quand on a commencé à planifier ce tournoi, on était vraiment ambitieux. Et on a atteint cette ambition, affirme Sarah Massey, directrice générale de la Coupe du monde. On est très contents des villes et des stades où on est allés. On est en train de dépasser les objectifs qu’on s’était fixés au départ. »

Sally Horrox, directrice du rugby féminin à World Rugby, a le sentiment d’assister « à l’arrivée du rugby féminin sur la scène mondiale », et « ça ne va faire que s’amplifier », insiste-t-elle. « Ça va continuer à grandir à partir d’ici. Il y a encore plus à venir. C’est le sentiment dominant que j’ai eu en voyageant, en rencontrant et en discutant avec les équipes, les joueuses et les organisateurs du tournoi. » La dynamique est là, et c’est déjà un grand pas !