L’année 2025 a été marquée par de nombreuses élections. La plus médiatisée a vu Kirsty Coventry plébiscitée pour succéder à Thomas Bach à la tête du Comité international olympique. Les Fédérations internationales ont aussi largement voté pour décider de leurs dirigeants pour les prochaines années. Francs Jeux fait le tour pour vous récapituler les résultats, avec quelques nouvelles têtes à signaler du côté du badminton et du tir à l’arc.
Khunying Patama Leeswadtrakul et Petra Sörling, deux rares femmes dans le paysage
Dans la plupart des fédérations, le suspense était absent. Seul candidat, David Lappartient a été réélu pour un troisième mandat à la tête de l’Union cycliste internationale en septembre. Même cas de figure pour Chungwon Choue, qui dirige World Taekwondo depuis 2004 et qui a rempilé jusqu’en 2029. Marius Vizer fait presque aussi bien : réélu pour un sixième mandat, il préside la Fédération internationale de judo depuis 2007. Pas d’adversaire non plus pour Shawn Tay, ni pour Mohammed Jalood, respectivement reconduits à la tête de la Fédération mondiale de danse sportive (WDSF) et de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF).
Unique candidate elle aussi, Khunying Patama Leeswadtrakul est devenue la deuxième femme à prendre la présidence de la Fédération mondiale de badminton en avril. Elle s’inscrit ainsi dans les pas de la pionnière Lu Shengrong, aux commandes de la BWF de 1993 à 2001. En revanche, la Fédération internationale d’escalade (IFSC) a offert un duel. Le président sortant Marco Scolaris, en poste depuis 2007, en est sorti vainqueur face au Belge Tijl Smitz. L’Italien a recueilli 48 votes, contre 35 pour son rival. La palme du suspense revient cependant à la Fédération internationale de tennis de table (ITTF), dont le Congrès, très mouvementé, a accouché d’une victoire étriquée de Petra Sörling en mai. La Suédoise a été élue pour un deuxième mandat avec 104 voix, seulement deux de plus que Khalil Al-Mohannadi, qui a contesté la régularité du scrutin, en vain.

La Suédoise Petra Sörling est l’une des rares femmes à diriger une FI.
Nouvelle ère pour World Archery, continuité pour World Rowing et l’IHF
Début septembre, World Archery a ouvert un nouveau chapitre après vingt années de présidence d’Ugur Erdener. Ayant atteint la limite du nombre de mandats, celui-ci était spectateur du match entre Greg Easton et Tom Dielen, qui a largement tourné en faveur de l’Américain (208 voix contre 96). Quelques semaines plus tard, Jean-Christophe Rolland était élu pour un quatrième mandat à la tête de World Rowing. Le Français a démarré cet ultime mandat de la meilleure des manières puisqu’il a reçu 115 voix sur 115.
La Fédération internationale de handball a quant à elle fait durer le suspense en organisant son congrès au Caire le week-end dernier. Ils étaient quatre sur la ligne de départ : le président sortant Hassan Moustafa et trois challengers, Franc Bobinac, Gerd Butzeck et Tjark De Lange. Moustafa a été confortablement réélu pour un septième mandat avec 73,3% des voix. Son règne dure depuis 2000 et durera encore quatre années supplémentaires si sa santé le permet l’Égyptien étant âgé de 81 ans.
Un certain nombre de FI avaient procédé à leurs élections lors du dernier trimestre de l’année 2024. C’était le cas de celles gérant l’escrime, le golf, la gymnastique, le hockey, le triathlon, le pentathlon moderne, l’équitation, la voile, le volley ou encore rugby. D’autres élections auront lieu en 2026, notamment chez les FI dirigeant des sports d’hiver.

