
Une grande première, qui en appellera d’autres. Les Jeux scolaires africains se sont achevés le 5 août en Algérie. L’événement s’est révélé être une réussite totale pour l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et son président Mustapha Berraf. Que faut-il en retenir ?
Plus de 3.500 athlètes de 51 pays
Quelques chiffres, d’abord, pour mesurer la portée de ces Jeux : l’événement a réuni plus de 3.500 athlètes de 13 à 18 ans, issus de 51 pays. En huit jours, 450 épreuves se sont disputées dans 24 disciplines. Plus de 2.000 officiels, entraîneurs et accompagnateurs ont également répondu à l’appel. « Nous venons d’assister à la naissance d’une nouvelle tradition qui traversera les générations, clame Mustapha Berraf. Ces jeunes champions ont montré au monde entier que l’Afrique porte en elle les champions de demain. Nous venons de planter les graines qui donneront les fruits olympiques africains des décennies à venir. »
Parmi les performances les plus marquantes, celle du relais masculin du 4x100m du Nigeria, composée exclusivement de lycéens, celle du qui a réalisé un chrono qui les place déjà parmi les meilleures équipes seniors continentales. Plusieurs fédérations nationales ont annoncé le renforcement de leurs programmes de détection et de formation des jeunes talents, donnant encore plus de valeur à ces Jeux scolaires.
« Un héritage social profond »
L’accueil de l’Algérie a été unanimement salué. L’ACNOA a symboliquement remis une médaille d’or au président algérien, Abdelmadjid Tebboune, lors de la cérémonie de clôture, en reconnaissance « du soutien qu’il a apporté à la réussite de cette première édition, ainsi que de sa décision de relancer le sport scolaire en vue de valoriser les jeunes talents ». Le pays s’était engagé pour que le plus grand nombre d’athlètes puisse prendre part à cette première édition en ôtant la barrière des frais de participation.
Ces Jeux serviront aussi de tremplin pour la jeunesse algérienne puisque plus de 100.000 jeunes Algériens ont assisté aux épreuves, ce qui contribuera à laisser « un héritage social profond » selon l’ACNOA. La flamme des Jeux a été transmise à Abuja en vue de la deuxième édition, qui aura lieu en 2027. Le début d’une aventure qui doit matérialiser la montée en puissance du Mouvement olympique africain. Le Ministre des Sports du Nigeria s’est ainsi engagé solennellement à « perpétuer l’excellence de ces premiers Jeux ».