— Publié le 27 janvier 2013

Frédéric Jugnet

3 Questions

Directeur général des Jeux de la Francophonie 2013 à Nice (6 au 15 septembre)

Frédéric Jugnet

« Faire de ces Jeux un succès populaire »

FrancsJeux : Quel est aujourd’hui, parmi les dossiers en cours, celui qui vous occupe le plus en tant que directeur général des Jeux de la Francophonie 2023 ?

Frédéric Jugnet : La promotion de l’évènement. A la différence d’un championnat du monde, par exemple, les Jeux de la Francophonie ne peuvent pas compter sur un public déjà acquis. Leur contenu peut sembler moins attractif. Nous avons donc beaucoup de travail à accomplir pour toucher et séduire toutes les couches de la population niçoise. La moitié de notre effort de communication, notamment sur le plan financier, est dirigé vers cette cible. Nous devons jouer sur autre chose que la notoriété sportive de la manifestation pour convaincre le public de venir découvrir ces Jeux : les valeurs francophones, le métissage, la rencontre des cultures… La plus grande difficulté de cet évènement est d’en faire un succès populaire. Par le passé, certaines éditions ont été un échec, en France notamment. Mais Madagascar y était parvenu en 1997. Nous voulons suivre cet exemple.

Pas moins de 52 pays sont attendus à Nice pour l’édition 2013. Jouent-ils tous le jeu de la même façon ?

Non. Les plus impliqués, et surtout les plus motivés, sont ceux où la langue française a été l’objet d’un passé d’une lutte et un combat pour ne pas disparaitre. Je pense au Canada, bien sûr, mais aussi à certains pays d’Afrique. Les délégations présentes à Nice reflèteront une grande disparité, en nombre d’athlètes comme en niveau de performances. Certaines enverront une dizaine de personnes, d’autres atteindront 300 sélectionnés.

En France, le pays hôte, les fédérations concernées (athlétisme, cyclisme, football, judo, lutte, tennis de table, basket-ball et handisport) en ont-elles fait une priorité de leur calendrier ?

Elles joueront le jeu. Leur volonté d’y aller ne fait aucun doute. Elles se doivent d’être présentes et elles le savent. Mais elles devront slalomer entre les contraintes des calendriers sportifs pour composer leur équipe. Le football, par exemple, nous a fait part de son intention d’utiliser la compétition comme un laboratoire pour tester des jeunes joueurs. En athlétisme, Christophe Lemaitre devrait être présent. Pour beaucoup, l’évènement sera l’occasion de lancer des espoirs dans le grand bain. Dans le passé, Marie-José Pérec et David Douillet y ont fait leurs premières armes.