L’année 2025 a été marquée par de nombreuses élections au sein du Mouvement olympique. Celle du CIO, bien sûr, mais aussi dans les Comités nationaux olympiques. Ils étaient plus de 70 à voter cette année pour désigner leurs dirigeants pour le prochain cycle olympique. Avant de mettre le cap vers 2026, Francs Jeux revient sur les évolutions de ce paysage.
Les nouvelles têtes
En France, Amélie Oudéa-Castéra a succédé à David Lappartient, qui ne s’est pas représenté. L’ancienne ministre des Sports était sans adversaire suite au retrait de Didier Séminet. De l’autre côté des Alpes, la concurrence était plus rude, et c’est Luciano Buonfiglio (75 ans) qui a été élu face à Luca Pancalli, le président du Comité paralympique italien, avec 47 voix (contre 34). Présent aux Jeux de Montréal en canoë-kayak en 1976, il est le premier Olympien à diriger le CONI. Il a pris la relève de Giovanni Malagò, qui occupait ce poste depuis 12 ans.
L’Autriche a aussi choisi un Olympien, ce qui n’était plus arrivé depuis plus d’un siècle, en la personne de Horst Nussbaumer. En Grèce, Isidoros Kouvelos a mis fin à 16 années de présidence de Spyros Capralos en obtenant 21 voix, contre 13 pour le président des Comités olympiques européens. Autre grosse tête à avoir connu une défaite, mais en Turquie : le président de SportAccord, Uğur Erdener, a dû s’incliner face à Ahmet Gülüm alors qu’il était à la tête du TMOK depuis 2011.

Isidoros Kouvelos, nouveau président du Comité olympique hellénique (COH).
Du côté de l’Asie, le Comité olympique japonais a vécu une grande première avec l’élection de Seiko Hashimoto, première femme à présider le JOC, en juin. En Corée du Sud, c’est le légendaire pongiste Ryu Seung-min qui s’est installé à la tête du CNO au bout d’un processus électoral mouvementé. Le chaos était également présent en Thaïlande lors de l’élection de Pimol Srivikorn, ainsi qu’au Kenya, où le scrutin a été reporté, avant que Shadrack Maluki soit élu face au secrétaire général du NOCK, Francis Mutuku. Dans des circonstances bien plus tragiques suite au décès de Jiménez Caceres, le Honduras a élu José Ubaldo Zavala Valladares à la tête de son CNO en janvier.
En Egypte, Yasser Mohamed Ibrahim Idris est passé de président par intérim à président tout court en remportant l’élection organisée au printemps. Situation similaire au Rwanda, où Alice Umulinga a été officiellement élue après un long intérim. Elle n’avait aucun adversaire lors du scrutin.
Parmi les autres petits nouveaux, figurent Allan Sharp (Belize), Tshepo Sitale (Botswana), Bernie Bush (Îles Cayman), Christian Forcellini (Saint-Marin), Vesela Lecheva (Bulgarie), Richard Akpokavie (Ghana), Fernando Gomes (Portugal), Pedro Celestino de Sousa (Angola), Fernando Arlete (Guinée Bissau), Letsatsi Ntsibolane (Lesotho), Michel Knepper (Luxembourg), Luisa Peters (Îles Cook), Cathy Wong (Fidji), Kautu Temakei (Kiribati), Sylvester Rennie (Liberia), Richard Papie (Maurice), Jeng Phang Naw Taung (Myanmar), Milica Djuricic (Serbie), Sayyid Azan bin Qais Al Said (Oman), Alaine Alcindor (Seychelles), Chol Pal Gai Laam (Soudan du Sud), Chia-Fu Tsai (Taipei) ou encore Willum Thor Thorsson (Islande).
Ils repartent pour un tour
La liste des présidents réélus est un peu plus longue à constituer. En Europe, Jean-Michel Saive a été réélu pour un deuxième mandat à la tête du Comité olympique et interfédéral belge (COIB), tandis qu’Alejandro Blanco a étiré son règne en Espagne : il préside le COE depuis 2005 et restera aux manettes jusqu’en 2029. L’Australie, qui monte progressivement en puissance dans les préparatifs de Brisbane 2032, a quant à elle renouvelé sa confiance à l’égard de Ian Chesterman, unique candidat à sa propre succession.
L’heure était aussi à la stabilité en Argentine, en Ouganda, au Pérou, en Colombie ou encore à Trinité-et-Tobago, où Mario Moccia, Donald Rukare, Renzo Manyari, Ciro Solano et Diane Henderson ont tous rempilé pour un deuxième mandat. Christopher Samuda a quant à lui entamé son troisième en tant que président de l’Association olympique de la Jamaïque, et Tricia Smith son quatrième à la tête du Comité olympique canadien. En octobre 2024, elle avait aussi été réélue membre du CIO.

Tricia Smith a participé à quatre Jeux olympiques en aviron et dirige le COC depuis dix ans.
Parmi les autres présidents sortants qui ont conservé leur poste, nous pouvons citer le Prince Feisal (Jordanie), qui était aussi candidat à la présidence du CIO en début d’année, ainsi que Fidel Ylli (Albanie), Abdulaziz bin Turki Al Faisal (Arabie saoudite), Julien Minavoa (Bénin), Gilles Gresenguet (Centrafrique), Wanda Broeksema (Aruba), José Armando Bruni Ochoa (Salvador), Alejandro Martin Evuna Andeme (Guinée équatoriale), João Manuel Da Costa Alegre (São Tomé-et-Príncipe), Gerardo Aguirre (Guatemala), Amos Mbayo Kitenge (RD Congo), Abderrahmane Hammad (Algérie), Jiri Kejval (Tchéquie), Billy Doctrove (Dominique), Ismet Krasniqi (Kosovo), Boutros Jalkh (Liban), Mohamed Abdul Sattar (Maldives), Julian Pace Bonello (Malte), Anthony Muller (Îles Marshall), Aqeel Meten Khafeef Al-Baidhani (Irak), Ilham Aliyev (Azerbaïdjan), Alfred Foloko (Zambie), Marcus Stephen (Nauru), Mohamad Norza Zakaria (Malaisie), Hans von Uthmann (Suède), Michael Bloomfield (Tonga), Antoine Boudier (Vanuatu) ou Thabani Gonye (Zimbabwe).

