— Publié le 10 décembre 2025

Le classement des personnalités francophones les plus influentes du Mouvement olympique (16-20)

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Le classement de la francophonie de Francs Jeux fait son grand retour cette année. Il met en lumière vingt personnalités francophones qui occupent un rôle clef au sein du Mouvement sportif. Car si les prochaines éditions des Jeux olympiques et paralympiques auront un fort accent anglais à travers Los Angeles 2028, Brisbane 2032 ou Utah 2034, la francophonie garde une place majeure, d’autant plus avec les Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 et l’accélération du projet des Alpes françaises 2030.

Ce classement a été établi par un jury, composé des spécialistes suivants : Alain Mercier, fondateur du média Francs Jeux en 2013 ; Benjamin Carlier, directeur associé d’Olbia conseil ; Jerémy Botton, président du groupe SSM ; Sophie Lorant, présidente de France Sport Expertise ; Diamil Faye, conseiller du CNO saoudien et impliqué dans différents comités d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques ; Sylvie le Maux, vice-présidente du CNOSF en charge de l’eSport ; Rachel Pretti, grand reporter à L’Équipe ; et Quentin Ballue, rédacteur en chef de Francs Jeux depuis janvier 2025.

Les positions seront révélées de manière progressive au cours des prochains jours, jusqu’à mercredi 17 décembre, date où le nom du vainqueur sera annoncé. Francs Jeux vous révèle aujourd’hui les personnalités classées de la 16e à la 20e place.

16. Mamadou Diagna Ndiaye (11 points)

Mamadou Diagna Ndiaye est un homme multi-casquettes. Côté pile, il est le président du comité d’organisation de Dakar 2026 et du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais. Côté face, il est membre du CIO depuis 2015. Il fait plus précisément partie de la commission des relations internationales du CIO et de la commission sport et environnement, ce qui en fait un interlocuteur clef sur différents sujets. Cette année, il a participé à des événements comme la cérémonie d’inauguration de l’horloge du compte à rebours des JOJ à Dakar, en compagnie de Kirsty Coventry. Il s’est aussi rendu aux États-Unis, où il a pu rencontrer un conseiller du président Donald Trump pour évoquer l’importance des prochains JOJ, ou encore au Maroc, où il a échangé avec Fouzi Lekjaa, président de la Fédération marocaine de football, à l’approche de la Coupe d’Afrique des nations.

16. Diamil Faye (11 points)

Diamil Faye (en photo) est incontestablement une force motrice du Mouvement olympique, particulièrement en Afrique. Il a occupé des postes de direction pour différents comités d’organisation des Jeux et a conseillé plusieurs villes candidates. Une expérience qu’il met aujourd’hui au service du CNO saoudien en tant que conseiller principal. En 2025, il a surtout relancé avec succès la Convention internationale du sport en Afrique au mois de février, un rendez-vous important pour « contribuer au développement des capacités des acteurs du sport en Afrique ». Exigeant et ambitieux, il voit encore plus loin, comme il le confiait à Francs Jeux en début d’année : « Il faut travailler pour que l’Afrique devienne une référence en matière de sport. Il y a des signaux encourageants, mais je suis fatigué d’entendre que l’Afrique est le continent de demain. Je n’ai pas envie que ce soit le continent de demain, je veux que ce soit celui d’aujourd’hui ! Il faut que l’on commence à travailler dès maintenant, avec des standards internationaux, pour élever le niveau. »

18. Amélie Oudéa-Castéra (10 points)

L’ancienne ministre des Sports est devenue présidente du CNOSF au mois de juin. Elle était la seule candidate en lice pour succéder à David Lappartient, qui n’a pas souhaité briguer un nouveau mandat. Depuis son élection, Amélie Oudéa-Castéra a haussé le ton à plusieurs reprises pour défendre les intérêts du sport français dans un contexte économique tendu, en essayant de limiter les coupes budgétaires. Elle a aussi annoncé son intention de mieux valoriser le travail des bénévoles. Le CNOSF vient justement de lancer un plan d’action pour le bénévolat sportif, basé sur « une communauté mieux animée et structurée ; une offre de formation plus lisible et plus facilement accessible ; et une reconnaissance plus forte et plus claire des parcours et des compétences ».

19. Fouzi Lekjaa (5 points)

Le sport marocain vit une période faste, et Fouzi Lekjaa n’y est pas étranger. Ministre délégué chargé du budget, il est aussi président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Il n’a pas chômé à l’approche de la Coupe d’Afrique des nations, qui commencera le 21 décembre et s’achèvera le 18 janvier. Son objectif : « réaliser une démonstration quant aux potentialités majeures de l’Afrique », annonçait-il à L’Equipe cet été. « La CAF, comme le continent, doit effectuer un saut qualitatif dans l’organisation de cette épreuve. Et mieux c’est organisé, mieux c’est marketé, plus les recettes augmentent, plus les marges de redistribution et de développement sont importantes. » La livraison récente du Stade Moulay Abdellah de Rabat, d’une capacité de presque 70.000 places, est un signal de plus quant à l’ambition du Maroc. En mars, Fouzi Lekjaa a été réélu pour un deuxième mandat consécutif au Conseil de la FIFA en obtenant 49 voix sur 52. En septembre, il a aussi été réélu en tant que membre du Conseil exécutif de l’Union arabe de football (UAFA).

19. Edgar Grospiron (5 points)

Le champion olympique d’Albertville a accepté le challenge de diriger le comité d’organisation des Alpes françaises 2030. Pas une mince affaire après que Martin Fourcade ait claqué la porte et mis en lumière la difficulté de trouver sa place au milieu de toutes les parties prenantes de ces Jeux. Edgar Grospiron a pris ses fonctions en février et mène sa barque, malgré les obstacles : le schéma préférentiel des sites a évolué pour intégrer Val d’Isère, une station mythique à laquelle il tient, et le COJOP s’est structuré au fil des mois. Bon communicant, il a profité de chaque opportunité pour essayer de convaincre que son ambition d’organiser des Jeux exceptionnels et responsables était réaliste. Il y a encore du travail, mais il a déjà accompli sa première mission en plaçant le projet sur de bons rails.