— Publié le 17 novembre 2025

Le marché australien déjà dynamisé par Brisbane 2032

Brisbane 2032 Focus

Trente-deux ans après Sydney, l’Australie retrouvera les Jeux olympiques et paralympiques en 2032. Désignée dès juillet 2021, Brisbane dispose d’un avantage inestimable : le temps de réfléchir, d’affiner son projet et de se préparer de manière sereine pour accueillir le monde. Maintenant que le Delivery Plan du gouvernement du Queensland a été établi, l’horizon s’est éclairci. Les choses sérieuses vont donc pouvoir commencer, ouvrant un large spectre d’opportunités pour les entreprises.

Des dizaines de projets soumis aux expressions d’intérêt

Le comité d’organisation a ouvert les expressions d’intérêt pour 50 domaines différents, du ressort de la technologie, des infrastructures (barriérage, toilettes portables, rampes, systèmes d’alimentation, chauffage et ventilation, etc.), de l’identité et de la marque, ou encore de la sécurité. L’Autorité indépendante chargée des infrastructures et de la coordination des Jeux (GIICA) aura elle aussi des besoins. Chargée de superviser la livraison efficace de 17 sites nouveaux et rénovés dans tout l’État, depuis la conception jusqu’à la construction, elle a déjà lancé les opérations du futur Brisbane Stadium, qui accueillera les cérémonies ainsi que l’athlétisme, dans Victoria Park. Elle cherche deux entreprises de construction pour affiner la conception de l’enceinte et offrir un bon rapport qualité-prix.

Invest Gold Coast a lancé un appel à manifestation d’intérêt, ouvert jusqu’au 27 novembre, pour la construction et l’exploitation de la Gold Coast Arena. Objectif : lancer les travaux en 2027. Autant de signaux qui montrent que les grandes manœuvres vont s’enclencher de manière imminente sur le marché australien. Illustration supplémentaire avec l’accord de partenariat tout juste signé entre la société australienne de conseil sportif MI Global Partners et le groupe français SSM. « Un moment charnière dans le développement de notre offre de conseil », estime Jérémy Botton, président du groupe SSM, engagé dans les grands événements et la politique sportive depuis plus de vingt ans, y compris lors des Jeux de Paris 2024. Avec cet ancrage australien, SSM souhaite renforcer ses capacités à accompagner les Jeux de Brisbane 2032… mais pas que.

Un aperçu du futur Centre aquatique olympique de Brisbane, qui fera l’objet de travaux de modernisation en vue des Jeux.

« Les Jeux vont dynamiser le marché du sport pendant tout le cycle »

L’Australie a récemment organisé la Coupe du monde féminine de basket (2022), les Championnats du monde de cyclisme sur route (2022) et la Coupe du monde féminine de football (2023). Suivront bientôt la Coupe d’Asie féminine de football (2026), la Coupe du monde de netball (2027) ainsi que les Coupes du monde masculine et féminine de rugby (2027, 2029). Une liste qui se rallongera inévitablement dans la perspective des Jeux de Brisbane 2032.

« Une marque anglo-saxonne reconnue depuis 25 ans est un atout pour notre développement international, abonde Julien Montel, directeur du Consulting & RSE chez SSM. Les Jeux vont dynamiser le marché du sport pendant tout le cycle jusqu’à la livraison. Ils ont des projets d’infrastructures sportives, des projets d’héritage. Le pic de dépenses et de marchés se situe entre 12 et 18 mois avant les Jeux, mais il y a d’ores et déjà des choses à faire avec les autorités publiques et le comité d’organisation. »

Au-delà des Jeux et des grands événements à venir, l’Australie compte de puissantes Ligues de football australien (l’AFL) et de rugby à XIII (la NRL), tire son épingle du jeu en basket ou au cricket, et dispose d’une grande culture de la natation. « C’est toute cette dynamique, dans une société qui accorde une place importante au sport, qui est intéressante » pour Julien Montel – et qui explique la prise de participation majoritaire de SSM chez MI, une société impliquée dans tous les Jeux d’été depuis Sydney 2000. Beaucoup de regards sont tournés vers les États-Unis du fait de l’enchaînement LA 2028 – Salt Lake City 2034, mais l’Australie, elle aussi, se dessine comme the place to be.