— Publié le 23 octobre 2025

« Que les générations futures gardent longtemps le souvenir des JOJ 2026 »

Dakar 2026Interview Focus

Dakar n’est pas encore officiellement ville olympique. La capitale sénégalaise, choisie par le CIO pour organiser l’an prochain les Jeux de la Jeunesse d’été (31 octobre au 13 novembre 2026), le deviendra dans une année et une poignée de jours. Mais une délégation emmenée par le nouveau maire, Abass Fall, a fait le voyage vers Séoul, en début de semaine, pour assister au smartcities & sport Summit, à l’invitation de l’Union mondiale des villes olympiques. L’occasion pour Francs Jeux d’interroger l’adjointe au maire en charge de la coopération décentralisée, Khady Niang Sylla, aux manettes de l’événement olympique dans l’équipe municipale.


Quelle est l’actualité de Dakar 2026 pour la ville, à une année presque jour pour jour du début des Jeux olympiques de la Jeunesse ?

La révélation de la mascotte officielle. Elle sera présentée la semaine prochaine, vendredi 31 octobre, au président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Elle est le résultat d’un concours ayant impliqué des élèves des collèges et lycées des régions du Sénégal. Le secret a été bien gardé. Nous-mêmes, à la mairie de Dakar, ne la connaissons pas !

Êtes-vous prêts ? La ville de Dakar est-elle dans les temps à 12 mois de l’échéance ?

Oui, nous sommes prêts. Surtout, nous en sommes où nous souhaitions être à cette étape de la préparation. Les travaux des infrastructures avancent bien. Nous travaillons main dans la main avec le comité d’organisation, sur la question des équipements. Mais nous avons aussi mis en place notre propre comité de pilotage, ouvert à la centaine d’élus de la ville et à d’autres personnes ressources, pour mener à bien les actions et initiatives prévues à Dakar à l’occasion de ces Jeux. Une commission, par exemple, travaille à l’accueil des nombreux invités que Dakar va accueillir à l’occasion des JOJ 2026.

Qui attendez-vous ?

Nous avons notamment invité les maires de toutes les villes avec lesquelles Dakar est liée par une convention. Les JOJ sont avant tout un événement sportif, mais nous souhaitons aussi lui donner une dimension culturelle. Pour cela, les 19 communes qui composent aujourd’hui Dakar vont proposer des événements culturels, pour animer leurs quartiers, même si elles ne possèdent pas d’infrastructures sportives, et pour faire connaitre Dakar au reste du monde.

Comment impliquez-vous la population de Dakar à la préparation des Jeux ?

Nous le faisons par le biais des communes. Le maire de Dakar, Abass Fall, rencontre ou va rencontrer prochainement les 19 maires. Avec chacun d’eux, nous échangeons sur les envies et les projets à concrétiser pendant les JOJ 2026. Les communes côtières, par exemple, peuvent en profiter pour organiser des régates. L’idée générale est de mobiliser un peu partout la jeunesse de Dakar pour qu’elle se sente concernée par l’événement olympique. Nous allons aussi nous appuyer sur les associations de femmes, très actives dans les quartiers des différentes communes, pour impliquer tout le monde.

Avez-vous une idée du nombre de visiteurs attendus à Dakar à l’occasion des Jeux de la Jeunesse ?

Pas encore, non. À ce stade, il reste difficile d’estimer leur nombre. Mais ils seront des milliers, en plus des athlètes, des officiels et des membres des délégations.

La ville est-elle prête à recevoir cet afflux de visiteurs et touristes ?

Sans le moindre doute. Le comité d’organisation a réservé, très en amont de l’événement, des chambres pour les accrédités. Dans le même temps, des partenariats sont conclus avec des hôtels et des chambres d’hôtes.

Ces premiers Jeux olympiques sur le continent africain changeront-ils à jamais la ville de Dakar ?

Nous l’espérons. Comme nous le disons souvent, l’Afrique accueille, Dakar célèbre. Aujourd’hui, nous sommes à fond dans la préparation. Mais nous pensons aussi à la suite. Pendant les Jeux, Dakar sera visible dans le monde entier. Après, nous espérons un héritage. Il sera matériel, bien sûr, avec la construction ou la rénovation d’équipements. Mais il peut aussi être immatériel. Nous avons eu l’occasion de rencontrer cette semaine à Séoul, à l’occasion du smartcities & sport Summit, des maires ou représentants de villes olympiques. Beaucoup nous ont parlé de cet héritage immatériel, de ce qu’il reste des Jeux bien après la fin des compétitions. Nous espérons vivre la même expérience, pour que les générations futures gardent longtemps le souvenir de l’accueil par leur ville des Jeux olympiques de la Jeunesse en 2026.