
Pas de round d’observation pour l’édition 2025 du smartcities & sport Summit, organisée jusqu’au 22 octobre à Séoul. L’événement initié par l’Union mondiale des villes olympiques a débuté en trombe ses deux journées de présentations, débats et échanges ce mardi. Avec une session matinale dédiée à l’Intelligence artificielle, en ligne avec le thème de cette première cuvée en Corée du Sud, « Technologie et sport : the e-volution ».
Pour en parler, une représentante du CIO, la Néo-Zélandaise Sarah Walker. Médaillée d’argent en BMX aux Jeux de Londres en 2012, devenue membre de l’instance olympique en 2016 via la commission des athlètes, elle cumule les fonctions et les responsabilités liées à l’IA et aux nouvelles technologies. En tête de liste, la vice-présidence de la commission de la technologie et de l’innovation technique, et surtout un rôle moteur au sein du groupe de travail formé en 2023 par Thomas Bach pour développer l’Agenda olympique pour l’IA.
𝘀𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝟮
— smartcities & sport (@smartCTandsport) October 21, 2025
Olympian, AI expert and IOC Member Sarah Walker shared her views on how AI can support athletes, fans & the Olympic Movement responsibly. 🌍#Summit2025 #SmartCTandSport #IOC pic.twitter.com/fQixFIVw92
Avancer « en toute transparence »
Sa présentation au Summit 2025, délivrée à distance en mode virtuel, n’a laissé aucun doute aux nombreux participants rassemblés au Séoul Olympic Parktel, l’un des héritages des Jeux d’été en 1988 : le CIO prend très au sérieux la question de l’IA. Thomas Bach en avait fait l’un des priorités de son mandat, avant de céder la place à Kirsty Coventry. A l’évidence, les faits suivent les paroles. Sarah Walker l’a expliqué : « Au CIO, nous avons un agenda pour l’IA. Mais nous ne voulons pas aller trop vite car il est indispensable d’avancer sur ce terrain en toute transparence. Les gens doivent avoir confiance dans ce que nous faisons, et cette question se gagne par la transparence. »
Les pistes ne manquent pas. A Lausanne, l’IA n’est pas un sujet à classer dans un seul dossier. L’Intelligence artificielle sera partout. A tous les étages de l’édifice olympique. Pour preuve, la volonté du groupe de travail de rassembler autour de la table, en plus des membres et experts de l’instance, un solide panel de représentants des partenaires du programme mondial TOP, dont Intel et Alibaba, et d’universités en Europe et aux Etats-Unis.
Exemple peu attendu de la façon dont le CIO appréhende la question de l’IA : la détection. Avec une cible au potentiel encore souvent inexploité : l’Afrique. « Nous avons lancé un programme de sélection de talents au Sénégal dans la perspective des Jeux de la Jeunesse 2026 à Dakar, a expliqué Sarah Walker. Il a permis de retenir 40 jeunes athlètes, repérés grâce à l’IA pour leurs qualités. Nous allons maintenant, toujours avec l’IA, leur apporter l’opportunité de développer leur potentiel et faire carrière dans le sport. »
Autre piste de travail : l’entraînement. « L’intelligence artificielle peut être utilisée par les athlètes dans leur préparation, mais aussi par les coachs. Elle peut notamment contribuer à prévenir les blessures ou à les soigner. Si j’avais eu la chance de bénéficier d’un tel outil pendant ma carrière d’athlète, j’aurais sans doute pu éviter deux ou trois fractures », estime la Néo-Zélandaise.
Le CIO fait aussi la promesse que l’IA jouera un rôle majeur dans la préparation et l’organisation des Jeux olympiques. L’instance assure même, sans craindre de se tromper, que son apport permettra de gagner en efficacité et réduire les coûts. « Avec l’IA, il sera possible d’ajuster de façon encore plus pertinente la sécurité et les transports sur chacune des sessions, par exemple, en fonction notamment des horaires ou de l’affluence, détaille Sarah Walker. Elle permettra également de répliquer les sites de compétition et réaliser un nombre très supérieur de tests sur tous les aspects de l’organisation, sans même parfois à devoir se rendre sur place. »