
Séoul accueille le Smartcities & Sport Summit pour la toute première fois, du 20 au 22 octobre. Cette édition fera la part belle à la technologie, à l’eSport ou encore à l’intelligence artificielle, des thèmes désormais incontournables au sein du mouvement sportif. Présentation de l’événement avec Mélanie Duparc, directrice de Smartcities & Sport et secrétaire générale de l’Union mondiale des villes olympiques.
Le Sommet se tient pour la 12e édition. Quel regard portez-vous sur le développement de cet événement ?
Nous avons lancé le réseau smartcities & sport summit en 2014, avec la volonté d’ouvrir cet espace à toutes les villes, qu’elles soient olympiques ou non, autour d’une conviction commune que le sport peut être un formidable levier de transformation urbaine, en agissant sur des domaines aussi variés que l’urbanisme, le tourisme, la santé, l’inclusion, l’égalité des genres ou encore le développement économique. Après trois premières éditions organisées à Lausanne (2014–2016), le smartcities & sport summit s’est déplacé dans des villes emblématiques : Montréal en 2017, Tokyo en 2019, Copenhague en 2021, Paris en 2023, et cette année Séoul. Au fil des années, le sommet s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour les villes offrant un espace de rencontre, d’échange et de collaboration autour du rôle stratégique du sport dans les politiques urbaines et je m’en réjouis !
Cette année, le Sommet a lieu pour la première fois en Corée, et pour la première fois depuis 2019 en dehors de l’Europe. C’est un point significatif ?
Absolument. La dernière édition hors Europe remontait à l’avant-pandémie, en 2019, à Tokyo. Depuis, malgré la crise sanitaire, nous avons réussi à maintenir le lien avec des éditions en ligne en 2020, puis à Copenhague en 2021, et Paris en 2023, qui s’est imposé naturellement avant les Jeux olympiques. Organiser le sommet à Séoul est une formidable opportunité pour ouvrir l’événement à un public plus large, plus diversifié et pour le rendre accessible à différentes régions. C’est aussi l’occasion d’aborder la thématique de la technologie et du sport, un sujet particulièrement pertinent dans cette région dynamique et innovante !
Combien de participants sont attendus à Séoul ?
Aujourd’hui, il y a près de 300 participantes et participants inscrits et une quarantaine de villes parmi lesquelles Amsterdam, Barcelone, Dakar, Copenhague, Londres, Los Angeles, Montréal, Paris, Pékin, Salt Lake City ou encore Rio de Janeiro. Plusieurs villes coréennes sont également présentes telles que Séoul, Jeongseon, Gangneug et PyeongChang. Cette diversité enrichit les discussions qui seront portées par des panelistes issus d’horizons variés. Académiques, gamers, urbanistes, athlètes contribueront à nourrir les différentes sessions et les échanges lors du sommet 2025.
𝘁𝗵𝗲 𝗲𝘅𝗰𝗶𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗯𝘂𝗶𝗹𝗱𝘀!
— smartcities & sport (@smartCTandsport) October 14, 2025
Meet 𝗟𝘂𝗰𝘆 𝗠𝗶𝗹𝗹𝘀, 𝗘𝗹𝗲𝗻𝗮 & 𝗫𝗶𝗻𝗴𝗵𝘂𝗮 𝗟𝗶𝘂 – three new minds joining the #smartcitiesandsport stage.
We’ll be diving deep into and with... AI! 🤖
Meet them here: https://t.co/cKVlrr7Q0l pic.twitter.com/4UEd48smM8
Pourquoi avoir choisi « Technology & Sport: the e-volution » comme thème ?
Le sport et la technologie sont deux domaines en pleine transformation, et leur convergence ouvre des perspectives inédites. Ce thème permet d’explorer comment les innovations technologiques transforment la pratique sportive, l’organisation d’événements, ainsi que l’engagement des citoyens. L’eSport connaît un développement remarquable, tandis que l’intelligence artificielle s’impose comme une véritable révolution, touchant tous les aspects du sport : des infrastructures à la performance, en passant par la santé et la gouvernance. Ce thème reflète également notre volonté d’inscrire le sommet au cœur des enjeux contemporains et à venir, en lien avec les dynamiques des villes intelligentes et connectées. Finalement ce choix était une évidence au vu de la ville hôte. Séoul est un exemple vivant de la façon dont le sport et la technologie peuvent façonner la vie urbaine à bien des égards.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le prix smartcities & sport, qui sera décerné pour la deuxième fois ?
Nous avons initié ce prix l’année dernière avec pour objectif de récompenser un projet innovant déjà mis en œuvre, ayant démontré un impact concret et positif pour des villes grâce au sport. Ce prix met en lumière des initiatives exemplaires qui illustrent comment le sport peut être un moteur de transformation urbaine. En 2024, c’est la Ville de Paris qui l’a reçu pour son engagement et ses actions menées dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques. Toutes les informations ainsi que le ou les lauréats seront dévoilés à l’occasion du sommet !
L’organisation des prochaines éditions commence déjà à se préparer ?
Par tradition, le sommet se déroule une année sur deux à l’étranger et une année sur deux à Lausanne, la capitale olympique. Cela permet d’être proche de l’écosystème du sport international et du CIO et de renforcer les liens entre villes et fédérations sportives internationales. Mais nous préparons déjà la suite, nous ouvrirons les candidatures cette année pour le sommet 2027 ! Avec l’ambition de poursuivre le tournus géographique et permettre la participation du plus grand nombre.
Vous venez d’annoncer que vous ne vous représenterez pas après 12 ans comme secrétaire générale des villes olympiques et directrice de Smartcities & Sport. Pourquoi ?
Ces douze années ont été une expérience à la fois magnifique et profondément enrichissante. J’ai eu le plaisir de contribuer au développement de l’Union, qui rassemble aujourd’hui plus de 50 villes, et plus d’une vingtaine d’organisations engagées dans le maintien et le développement de l’héritage olympique, aux côtés des comités nationaux olympiques des pays hôtes des Jeux. Cette plateforme unique permet aux différents partenaires de se réunir, d’échanger et de coordonner leurs actions afin de prolonger, sur le long terme, l’impact positif des Jeux olympiques. Ce renforcement de notre réseau a été rendu possible grâce au soutien et à la participation active du CIO, que je tiens à remercier très sincèrement. Après trois mandats, il me semble naturel de passer le relais, afin d’apporter un nouvel élan à l’association et de lui permettre de poursuivre son évolution