
Le mois de septembre commencer à pointer le bout de son nez, et la fin des activités estivales à se profiler. Parmi elles, les baignades en Seine, mesure symbolique de l’héritage des Jeux de Paris 2024. Ouverts le 5 juillet, les trois sites ont largement rencontré le public parisien avec plus de 80.000 visiteurs. Une belle preuve de réussite. Si bien que la municipalité envisage de prolonger le dispositif, censé s’arrêter dimanche 31 août.
Une surveillance « quasiment heure par heure »
Un an après les athlètes, le grand public a pu à son tour plonger dans la Seine cet été. Du jamais vu dans la capitale depuis 100 ans. Le succès est au rendez-vous, particulièrement en ce mois d’août : près de 23 500 entrées ont été enregistrées entre le 11 et le 18. Il faut aussi souligner que le joli total (non définitif) de 80.000 nageurs serait bien plus élevé si la météo s’était montrée favorable. Les sites de baignade ont en effet dû être fermés pendant 13 jours en juillet du fait du mauvais temps, qui impacte la qualité de l’eau.
Sur BFMTV, l’adjoint chargé des sports, Pierre Rabadan, expliquait justement que la Seine faisait l’objet d’une « surveillance extrêmement fine, quotidienne, quasiment heure par heure », ce qui en a fait « le site de baignade sans doute le mieux surveillé en France ». Aucun risque n’a été pris, et aucun cas de malade n’a été recensé par l’Agence régionale de santé, tordant le cou aux fantasmes et aux craintes. « Il y a des jours où on a fait le choix de fermer la baignade alors que la qualité de l’eau était finalement suffisamment bonne. Mais on partait de ce principe de précaution », affirme l’adjoint d’Anne Hidalgo.
Deux semaines de plus ?
Selon Libération, la Ville souhaiterait déborder sur le mois de septembre et prolonger la baignade d’une à deux semaines. Des discussions sont engagées dans ce sens avec la préfecture. Sur son site, la mairie indique que « seule la période estivale, grâce aux UV du soleil, à un plus faible débit et à de moindres intempéries, est propice à la bonne qualité de l’eau », et donc que « la Seine n’a pas vocation à accueillir des baigneurs le reste de l’année (de mi-septembre à juin) ». Rallonger d’une ou deux semaines serait donc possible, tout en restant dans les clous. Reste à voir si Mère Nature sera d’accord : Météo France prévoit un temps « humide avec des passages pluvieux assez fréquents » la première semaine de septembre.
Pierre Rabadan se félicite déjà que la municipalité ait réussi « à faire taire les mauvaises langues ». Il y a quelques semaines, il rappelait l’enjeu auprès de Francs Jeux : « La défiance n’a pas encore totalement disparu mais je suis convaincu qu’elle le sera après cet été. (…) On a fait tous les travaux nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’eau pour être prêt pour les Jeux. On nous a dit qu’on faisait tout ça pour les athlètes, mais non : c’était une étape. Le plus important, c’est que les Jeux sont un outil d’accélération unique pour créer des conditions qui bénéficieront à la population. C’est une bonne définition de ce que doit être l’héritage d’un grand événement. » Cela représente notamment un enjeu de santé publique dans le contexte du réchauffement climatique : avec 22,49 degrés de moyenne entre le 1ᵉʳ juin et le 17 août, l’été 2025 est pour l’instant le troisième le plus chaud de l’histoire en France.