Paris 2024

La vasque se rallume, et Paris se prépare à revivre un peu des Jeux

— Publié le 22 juin 2025

Elle revient ! Neuf mois après, la vasque a repris son envol dans le jardin des Tuileries samedi soir. L’un des plus beaux symboles de Paris 2024, qui avait attiré plus de 250.000 visiteurs l’été dernier. Le public peut dès à présent admirer cette version 2.0 – toujours 100% électrique, mais avec une structure renforcée pour assurer une meilleure étanchéité – librement et gratuitement tous les jours, de 10h à 21h30, jusqu’au 14 septembre. Le coup d’envoi d’un été placé sous le signe des célébrations des Jeux dans la capitale.

La Seine, 100 ans après

L’affiche XXL de Paris 2024 accrochée dans le bureau de Pierre Rabadan plante le décor : la Ville de Paris ne compte pas tourner la page olympique et paralympiques de sitôt. L’adjoint à la maire en charge du sport encore moins. Ses yeux brillent au moment de se poser pour passer en revue le programme estival des festivités. Particulièrement sur l’ouverture des baignades en Seine, le 5 juillet. « Un héritage direct des Jeux, peut-être le plus symbolique », estime-t-il alors que les Parisiens ne s’y baignaient plus depuis 100 ans.

Trois sites de baignade, tous accessibles gratuitement, sont prévus : au Bras Marie, au Bras de Grenelle et quai de Bercy. « On a fait tous les travaux nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’eau avant les Jeux, pour être prêt pour les Jeux, avec une date butoir et un devoir de résultat pour 2024. Sans les Jeux, peut-être qu’on n’y serait jamais arrivé. On nous a dit qu’on faisait tout ça pour les athlètes, mais non : c’était une étape. Les Jeux sont un outil d’accélération unique pour créer des conditions qui bénéficieront à la population. » Le fleuve sera au cœur du programme d’animations estivales de la Ville, justement intitulé Paris en Seine.

Parade fluviale, Tour de France et cécifoot

Le week-end des 26 et 27 juillet s’annonce comme le temps fort de cette période estivale pour les plus nostalgiques des Jeux. Le samedi, date anniversaire de la cérémonie d’ouverture, une parade fluviale aura lieu sur la Seine. Pas de Céline Dion ni de Lady Gaga cette fois, mais Thomas Bach et Kirsty Coventry, qui assisteront aussi à l’inauguration des statues des dix femmes remarquables mises en avant lors de la cérémonie. « Elles ont été renforcées et vont être installées rue de la Chapelle, près de l’adidas Arena », précise Pierre Rabadan. La présidente et son prédécesseur sont aussi annoncés aux Tuileries le soir-même pour l’envol de la vasque.

Les contours exacts du Monument des champions, où apparaîtront les noms de tous les médaillés olympiques et paralympiques, devraient aussi être dévoilés lors de cette journée. « On fait travailler des artistes pour qu’ils nous fassent des propositions. On leur a donné le cadre, l’endroit, l’histoire que l’on veut raconter. L’idée est que ça devienne un lieu d’attractivité, qui rappelle ceux qui ont fait les Jeux de Paris. » Le monument devrait être installation au plus tard au premier trimestre 2026. Le dimanche, le Tour de France reviendra à Paris – la course n’avait pas fait étape dans la capitale l’an dernier – et adressera à son tour un clin d’œil aux Jeux en passant trois fois à Montmartre, marqueur puissant de Paris 2024. La promesse d’une belle fête populaire et, peut-être, d’une nouvelle ivresse collective mémorable. En bonus, les anneaux olympiques seront projetés sur la tour Eiffel lors de ces deux jours.

Le parvis de l’Hôtel de Ville accueillera par ailleurs plusieurs terrains de beach volley, qui laisseront place au cécifoot le 28 août, pour l’anniversaire de l’ouverture des Jeux paralympiques. « On déplace la programmation du stade Tour Eiffel devant l’Hôtel de Ville, résume Rabadan. Les Jeux se sont finis avec la médaille d’or de l’équipe de France de cécifoot, on est heureux de pouvoir valoriser cette image à nouveau. Il y aura des animations dédiées avec des associations et, j’espère, aussi des joueurs de l’équipe de France. » Les célébrations se poursuivront jusqu’en septembre. « On ne peut pas recréer les Jeux, confie l’élu, mais on peut recréer ce qui a peut-être été la plus grande réussite des Jeux de Paris : des moments d’échanges, d’union, de partage, en mettant en avant la pratique sportive et la culture. »