— Publié le 27 juillet 2022

« Pour Paris 2024, nous pourrons proposer une expérience unique »

Événements Focus

 

Ils sont les hommes, et les femmes, de l’ombre. Mais la réussite sportive des Jeux de Paris 2024 leur devra beaucoup. A deux ans de l’ouverture, FrancsJeux débute une galerie de portraits des managers sport du rendez-vous olympique et paralympique en France. Anciens champions ou experts moins connus, français ou étrangers, ils sont aux manettes des disciplines sportives, officielles ou additionnelles. Premier épisode d’une série bi-mensuelle: la Française Pascale Bouton, sport manager de l’aviron.

FrancsJeux : Votre vie avant le COJO Paris 2024 ?

Pascale Bouton : J’étais DTN adjointe à la Fédération française d’aviron (FFA), en charge du haut niveau. J’occupais cette fonction depuis le mois de janvier 2000, après avoir intégré la fédération en septembre 1992.

 Votre expérience passée des Jeux olympiques ?

J’ai participé à six Jeux olympiques consécutifs avec l’aviron français, comme chef d’équipe. Débuts à Sydney en 2000, puis Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016, et enfin Tokyo 2020.

Un souvenir marquant des Jeux ?

Un souvenir d’aviron, d’abord, les deux médailles d’or de l’équipe de France aux Jeux de Sydney en 2000. Plus particulièrement la course exceptionnelle du deux sans barreur formé de Jean-Christophe Rolland et Michel Andrieux. Une course d’anthologie. Elle est restée dans les mémoires. Je garde aussi un souvenir marquant de la finale du 400 m féminin à ces mêmes Jeux de Sydney 2000. J’avais fait tout mon possible pour avoir une place et être dans le stade. J’ai appris la veille de la finale le forfait de Marie-José Pérec. Mais la course a été extraordinaire, avec la victoire de Cathy Freeman dans une ambiance tellement chargée d’émotion. Je n’étais pas dans ma discipline, mais je n’oublierai jamais.

Le dossier en tête de pile sur votre bureau ?

Le recrutement des volontaires. Je travaille sur ce dossier avec la Fédération française d’aviron. Ils identifient actuellement les volontaires spécifiques à notre sport, selon un cahier des charges précis. Leur recrutement va commencer au mois de septembre. 

Le site de compétition de l’aviron à Vaires-sur-Marne : ses atouts, son défi dans la perpective des Jeux ?

Un site magnifique. Un véritable poumon vert dans la région. Il est destiné au haut niveau, mais en étant également ouvert au public, pour le loisir, la promenade… Peu de sites de compétition en aviron proposent cette dualité. Le bassin de Vaires-sur-Marne avait déjà accueilli des grandes compétitions, dont les Mondiaux de canoë-kayak en 1991 et une étape de la Coupe du Monde d’aviron l’année suivante. Mais dans sa nouvelle configuration olympique, il a été inauguré en 2019. Avant les Jeux, les championnats du monde juniors d’aviron en 2023 serviront à tester les équipements. Le défi ? Rassembler sur un même site l’aviron, le canoë-Kayak slalom et le canoë-kayak sprint. Les trois disciplines seront très proches et vont se partager les lieux. Il s’agit d’un défi, notamment d’un point de vue logistique, mais aussi un atout car Vaires-sur-Marne va s’inscrire dans l’esprit des Jeux olympiques avec un partage des expériences entre les athlètes. Nous prévoyons d’installer l’espace lounge des athlètes sur le toit du bâtiment principal, avec une vue à 360° sur l’ensemble du site. Une première aux Jeux olympiques.

Paris 2024 sera une réussite pour l’aviron si…

Si nous assistons à des belles compétitions, qui répondent aux attentes des athlètes. Les Jeux seront réussis également si l’expérience des spectateurs est à la hauteur. La capacité du site de Vaires-sur-Marne est de 24.000 spectateurs en aviron et 12.000 en slalom. Il faudra parvenir à gérer les flux. Mais avec une telle configuration, nous pourrons proposer au public une expérience unique, une journée entière d’aviron et de canoë-kayak à Vaires-sur-Marne.