— Publié le 29 avril 2022

Pour Paris 2024, les Britanniques seront reçus comme des rois

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C’est signé. Noir sur blanc. A 820 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, la Grande-Bretagne a finalisé l’une des étapes décisives de la préparation de sa délégation : le choix de son camp de base. Le comité olympique britannique (BOA) a officialisé jeudi 28 avril son partenariat avec la ville de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines.

La Team GB posera donc ses malles dans l’ouest de la capitale, à moins de 25 km de Paris par la route. Avec cet accord, la Grande-Bretagne devient la deuxième nation majeure du mouvement olympique, après les Etats-Unis, à dévoiler son Centre de préparation aux Jeux (CPJ).

Arnaud Pericard, le maire de Saint-Germain-en-Laye, et Andy Anson, le directeur général du comité olympique britannique, ont répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux : Andy Anson, pourquoi avoir choisi Saint-Germain-en-Laye comme base arrière pour les Jeux de Paris 2024 ?

Andy Anson : Nous avons choisi Saint-Germain-en-Laye pour ses installations sportives, les meilleures de la région, et pour l’excellente relation que nous avons développée avec la ville. Toutes les personnes impliquées ont parfaitement compris nos besoins. Nous avons rencontré des gens incroyablement professionnels, très concentrés sur l’opportunité que représentent les Jeux Olympiques pour la région. La Team GB a des besoins assez complexes : les meilleures installations sportives possibles, d’excellentes structures hôtelières et des liaisons faciles et rapides vers le village olympique et nos autres sites de performance à Paris. Saint-Germain-en-Laye nous offre tout cela, en plus d’un environnement forestier très paisible et d’un centre culturel dynamique.

Quel sera le dispositif de Team GB à Saint-Germain-en Laye ?

Andy Anson : Plusieurs des sports majeurs de notre délégation, comme l’athlétisme, le hockey sur gazon, le football, le rugby et l’haltérophilie, utiliseront les installations de Saint-Germain-en-Laye. Entre ces sports et potentiellement d’autres, plus d’un tiers du nombre total de plus de 400 athlètes que nous espérons emmener aux Jeux à Paris 2024 résidera à Saint-Germain-en-Laye.

Arnaud Pericard, qu’allez-vous offrir à la délégation britannique en termes de logements, services, accueil… ?

Arnaud Pericard : En premier lieu, un cadre idéal pour la préparation de l’équipe et le repos des athlètes, mais aussi pour la qualité de vie et les loisirs de leurs proches et des fans venus les soutenir. Le stade Georges-Lefèvre – entre autres équipements retenus par la délégation britannique sur notre territoire – est un site unique en région parisienne, avec ses 12 hectares d’équipements omnisports protégés en pleine forêt domaniale. Nous pouvons y accueillir la quasi-totalité des disciplines dites « terrestres » d’une délégation olympique, individuelles et collectives. Le Dôme, la piscine en lisière de forêt, est également un formidable outil à deux pas du centre-ville. Elle est accessible par le futur tram 13, dont une station est également prévue devant le stade. Nous avons travaillé avec la Team GB afin de répondre au mieux aux besoins de leurs athlètes, avec une mise à niveau des équipements, dont la piste d’athlétisme et la salle de performance indoor sur le site du stade. Nous avons aussi mobilisé l’ensemble du tissu économique saint-germanois afin d’impliquer très en amont les hôteliers, les commerces et l’ensemble de la population. Ils seront regroupés dans une structure ad hoc, le Conseil JOP 2024.

Comment allez-vous accompagner la présence de la délégation britannique ?

Arnaud Pericard : L’hospitalité d’une commune aussi accueillante et internationale que la nôtre n’est plus à démontrer. Elle a clairement fait la différence en notre faveur, au même titre que son cadre de ville royale, aux portes de Paris. Les habitants volontaires accompagneront la Team GB lors de sa préparation, comme ils pourront le faire pendant les Jeux. Des rencontres sont prévues pendant ces presque deux années, un échange constant pour un héritage durable sur notre territoire. Il était vraiment important, pour eux et pour nous, de réfléchir à l’impact de leur passage dans notre ville, que ce soit par nos investissements, par ce qu’ils pourront apporter ou par les rencontres avec le public. Nous savons que la décision de la délégation britannique vient aussi de notre ambition sur ce volet d’héritage. Les services de la ville sont mobilisés pour faire le lien entre la Team GB et notre territoire, sur le plan sportif, technique, structurel, organisationnel et en matière de relations et d’échanges avec les habitants et les associations sportives. Saint-Germain-en-Laye va faciliter toutes les démarches à venir de la Team GB : négociations avec les acteurs du territoire, démarches administratives…

Quelles seront les prochaines étapes de ce partenariat ?

Andy Anson : Nous allons travailler pour finaliser les détails de l’accord et continuer à développer notre excellente relation. Nous prévoyons un échange culturel et nous nous rendrons sur place avec des athlètes pour organiser leurs plans spécifiques d’entraînement avant les Jeux. Nous allons également travailler sur les moyens de présenter Saint-Germain-en-Laye à nos partenaires, notamment commerciaux. Nous voulons qu’ils apprécient eux aussi cet environnement de haute performance et en tirent le meilleur parti.

Arnaud Pericard : Finaliser les détails de l’accueil et « mettre en route la machine ». Dès l’année prochaine, des équipes britanniques (l’athlétisme notamment) devraient venir s’entraîner à Saint-Germain-en-Laye. Une autre étape importante : le lancement du projet héritage. Il doit connecter notre population aux Jeux olympiques et valoriser Saint-Germain-en-Laye en tant que CPJ de la Team GB, au travers d’échanges culturels, de travail avec nos écoles, de conférences et d’événements, autant de marqueurs de notre partenariat avec une délégation majeure de l’olympisme.