— Publié le 6 avril 2022

Paris 2024, les premiers Jeux en réseau

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La formule est facile, mais imposée par l’actualité : les Jeux de Paris 2024 s’annoncent branchés. Propres et branchés. Le comité d’organisation a ajouté une ligne, mardi 5 avril, à sa liste des partenaires privés de son programme national de marketing. Elle était attendue.

L’entreprise Enedis, gestionnaire du réseau d’électricité en France et filiale à 100% du groupe EDF, rejoint l’aventure olympique et paralympique. Elle devient supporteur officiel des Jeux de Paris 2024, le troisième niveau du programme de marketing, derrière ceux des partenaires premium (où se range déjà EDF) et partenaires officiels.

Un troisième rang, donc. Le fond de la salle. Mais l’arrivée d’Enedis est tout sauf anecdotique. L’entreprise française devient « supporteur officiel en distribution d’électricité« . Sa présence aux côtés du COJO exclue de fait les groupes électrogènes du paysage olympique et paralympique pour Paris 2024. Tony Estanguet et son équipe peuvent donc continuer à promettre un événement durable et respectueux de l’environnement.

Marianne Laigneau, la présidente du directoire d’Enedis, l’a expliqué mardi 5 avril en conférence de presse : « Aujourd’hui, dans les grands événements sportifs, l’électricité dans les stades est assurée par des solutions temporaires alimentées par le diesel. Mais nous avons décidé de changer cette pratique pour que tous les sites soient alimentés par le réseau, en énergie décarbonée ».

Comment ? Réponse facile : Enedis s’engage à relier les trente-quatre sites des Jeux au réseau d’électricité. Aux orties, donc, les groupes électrogènes.

Mieux : les équipements ne seront pas installés seulement le temps des compétitions, pour être ensuite démontés. Ils resteront en héritage du rendez-vous olympique.

Marianne Laigneau l’a précisé : l’utilisation des groupes électrogènes ne sera pas entièrement bannie du dispositif. Mais le matériel prévu en cas de besoin, encore au stade du développement, fonctionnera sur batterie ou à l’hydrogène. En clair, il ne polluera pas.

Enedis prévoit également la présence de plusieurs « postes sources« , destinés à renforcer le réseau. L’un d’eux, installé au Pont de l’Alma, permettra d’alimenter en électricité plusieurs sites temporaires dans la capitale, dont celui des sports urbains sur la Place de la Concorde. Les villes étapes du relais de la flamme pourront également être reliées par Enedis au réseau d’électricité.

Fidèle à sa règle de conduite, le COJO Paris 2024 n’a pas communiqué le montant du contrat. Secret défense. Mais la présidente du directoire d’Enedis ne s’est pas privée du plaisir d’annoncer que l’opération olympique et paralympique allait exiger 100 millions d’euros en investissements techniques.

Le casting a changé plusieurs fois, au département marketing, mais le COJO Paris 2024 avance à bonne allure dans sa quête de dépasser le milliard d’euros en recettes de partenariat. En février dernier, il annonçait avoir déjà sécurisé environ 715 millions d’euros. Depuis, les organisateurs ont ramené dans leurs filets deux nouveaux supporteurs officiels : le groupe international Salesforce, spécialisé dans la gestion de la relation client, et désormais Enedis pour la distribution d’électricité.

Un nouveau partenaire du même niveau, le troisième rang, est attendu pour la semaine prochaine.