— Publié le 13 décembre 2021

Pour Andrew Parsons, un score à la Thomas Bach

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La comparaison s’impose. Mercredi 10 mars dernier, Thomas Bach a été réélu pour un deuxième mandat consécutif à la présidence du CIO. Le dirigeant allemand, seul candidat à sa succession, a obtenu 93 voix sur les 94 suffrages exprimés. Dimanche 12 décembre, Andrew Parsons a fait aussi bien. Le Brésilien a été reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans, le deuxième de suite, à la présidence du Comité international paralympique (IPC). Andrew Parsons était, lui aussi, le seul candidat. Il a décroché 156 voix, sur les 159 votes valides, soit 98 % des suffrages.

Thomas Bach n’ira pas plus loin que l’année 2025, terme de son deuxième mandat. Les statuts du CIO ne le permettent pas. Andrew Parsons, lui, pourrait s’installer durablement à la tête de l’IPC. Le Brésilien est jeune, seulement 44 ans. Surtout, il incarne l’avenir d’un mouvement paralympique conscient de vivre actuellement les meilleures années de son histoire.

Singulier parcours. Né au Brésil de parents écossais, Andrew Parsons a débuté à la fin des années 90 comme stagiaire au Comité paralympique brésilien. Passé par le journalisme, il a grimpé pas à pas, mais à un train d’enfer, tous les échelons de la pyramide. En 2009, à 32 ans, il s’installe dans le fauteuil de président du Comité paralympique brésilien. Puis il prend place à la tête du Comité paralympique des Amériques. En 2017, à 40 ans tout juste, il succède à la tête de l’IPC au Britannique Sir Philip Craven, qui avait décidé de se retirer après un bail de 16 ans.

En quatre ans de présidence, Andrew Parsons a déjà posé son empreinte sur le mouvement paralympique, malgré un mandat très perturbé par la crise sanitaire. Il a ouvert l’IPC aux athlètes (huit anciens athlètes ou paralympiens comptent depuis dimanche 12 décembre parmi les 13 membres du conseil d’administration de l’instance). Il a renforcé les relations entre le l’IPC et le CIO, en signant un nouvel accord de marketing entre les deux instances, jusqu’aux Jeux de Brisbane en 2032. Il a également conduit l’IPC à orienter une partie de sa stratégie vers le respect et la promotion des droits humains des personnes handicapées

« Notre objectif est plus clair que jamais, a expliqué Andrew Parsons dimanche 12 décembre après sa réélection. Il est tout entier focalisé sur les athlètes et les membres, les Jeux paralympiques et les droits de l’homme. »

Au cours de la même assemblée générale, tenue en mode virtuel, l’IPC a reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans le Néo-Zélandais Duane Kale a la vice-présidence. Ancien nageur paralympique, présent aux Jeux d’Atlanta en 1996, il était lui aussi le seul candidat pour le poste. Il a obtenu 154 voix sur les 159 suffrages exprimés.

Pour le reste, l’IPC a choisi le changement. Son nouveau conseil d’administration compte un nombre record de six femmes, dont la présidente du comité des athlètes, la joueuse néerlandaise de basket-ball en fauteuil Jitske Visser.

Les membres du conseil d’administration ont été élus dimanche 12 décembre pour un mandat de quatre ans, jusqu’à la 22ème assemblée générale de l’IPC prévue à la fin de l’année 2025. Le futur vice-président du comité des athlètes, qui sera élu par ses pairs après les Jeux d’hiver de Pékin 2022, sera lui aussi invité à siéger au conseil d’administration.