— Publié le 16 août 2021

Les Jeux paralympiques, sans public et sans Afghans

Événements Focus

Prévisible et attendu. Les Jeux paralympiques de Tokyo suivront sans s’en écarter d’un pouce le chemin tracé par les Jeux olympiques. Ils se dérouleront sans spectateurs. Le huis clos, une nouvelle fois. Avec une poignée de discrètes exceptions, comme pour l’événement olympique.

La décision était annoncée pour lundi 16 août, jour de l’arrivée dans la capitale japonaise du Brésilien Andrew Parsons, le président du Comité international paralympique (IPC). Elle n’a pas été retardée. Une réunion a été organisée en fin de journée à Tokyo entre le comité d’organisation, l’IPC, les autorités locales et nationales. Avec un seul ordre du jour : la présence du public sur les sites de compétition.

Sans la moindre surprise, les quatre parties sont arrivées à la même conclusion : les spectateurs ne seront pas admis aux Jeux paralympiques. En cause, l’état d’urgence à Tokyo et dans les préfectures voisines de Saitama et Chiba.

Pour les épreuves sur route, en cyclisme, athlétisme et triathlon, les organisateurs expliquent « demander au public de s’abstenir de venir au bord des voies pour assister à la compétition ». Un même message avait été envoyé avant les Jeux olympiques. Mais il avait été peu suivi d’effet. Plusieurs dizaines de milliers de Japonais se sont pressés le long du parcours, notamment pour la course sur route et le triathlon.

Autre exception : les élèves des écoles. Un programme a été développé par les organisateurs japonais à destination des établissements scolaires, à Tokyo et dans les autres préfectures abritant des sites de compétition. Il prévoit l’accès aux épreuves pour des milliers d’écoliers. Selon le communiqué publié lundi 16 août, les autorités locales ou les établissements scolaires pourront demander la mise en place de mesures sanitaires renforcées pour permettre aux enfants de venir assister à certaines épreuves.

A huit jours de l’ouverture, prévue le 24 août, les Jeux paralympiques ont connu lundi 16 août une journée étrange. En plus de l’annonce du huis clos, l’agence Kyodo News révèle qu’un judoka géorgien, Zviad Gogotchuri, a été arrêté par la police de Tokyo. Il est soupçonné d’avoir agressé un agent de sécurité dans son hôtel de quarantaine, jeudi dernier. Sa victime aurait été gravement blessée. Elle souffre d’une fracture à une côte.

Enfin, la journée a été marquée par l’annonce du renoncement de l’équipe d’Afghanistan. Ses deux athlètes, Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli, tous deux engagés en taekwondo, ne pourront pas se rendre au Japon en raison de la situation politique dans leur pays.

Craig Spence, le directeur de la communication de l’IPC, a expliqué que « tous les aéroports du pays étant fermés, il leur sera impossible de partir pour Tokyo ». Tous les vols commerciaux à l’aéroport de Kaboul ont été suspendus à partir du lundi 16 août, une conséquence de l’entrée des talibans dans la capitale, la veille.