— Publié le 12 août 2021

Pour les Jeux paralympiques, le spectre du huis clos

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L’histoire se répète au Japon. Après les Jeux olympiques, le huis clos apparait désormais inéluctable aux Jeux paralympiques de Tokyo. La décision n’est pas encore officielle, mais l’agence Kyodo News l’annonce comme déjà prise et définitive.

Selon plusieurs sources proches du dossier, citées par Kyodo News jeudi 12 août, le gouvernement japonais et le comité d’organisation arrêteront leur décision la semaine prochaine, soit neuf jours au maximum avant le début de l’événement (24 août au 5 septembre). Une réunion décisive est prévue dans les prochains jours avec le Comité international paralympique (IPC). Elle pourrait se tenir dès l’arrivée lundi 16 août à Tokyo du président de l’IPC, Andrew Parsons.

La dernière tendance serait à un huis clos total sur tous les sites paralympiques à Tokyo et dans les préfectures voisines de Saitama et Chiba, où l’état d’urgence est toujours en vigueur en raison de la recrudescence des cas de COVID-19. Le nombre de cas quotidiens a atteint un record de 5.042 le 5 août dans la capitale japonaise. Pour l’ensemble de la péninsule, le nombre de personnes infectées a dépassé le million depuis le début de la pandémie.

Interrogés à plusieurs reprises pendant les Jeux olympiques sur le scénario envisagé aux Jeux paralympiques, les organisateurs japonais s’étaient bornés à répondre que la discussion ne débuterait pas avant la fin de l’événement olympique. Mais elle semblait écrite d’avance, la nouvelle vague de la pandémie ne montrant aucun signe de faiblesse.

A l’image des Jeux olympiques, les règles pourraient être moins strictes sur les sites plus éloignés. A Shizuoka, où se dérouleront les épreuves cyclistes, les organisateurs étudient la possibilité d’autoriser un maximum de 5.000 spectateurs, mais sans dépasser une jauge de 50 % de la capacité des sites.

En parallèle, ils ne s’interdisent pas d’autoriser les élèves participant à des programmes scolaires dédiés au mouvement paralympique à assister à certaines épreuves, pour l’essentiel en dehors de Tokyo. Ils en avaient fait de même pour les Jeux olympiques, où quelques milliers de scolaires avaient pu se rendre au stade pour des rencontres du tournoi de football.

A 12 jours de l’ouverture, les Jeux paralympiques de Tokyo semblent suivre pas à pas le chemin emprunté plus tôt par les Jeux olympiques. Même contexte sanitaire, mesures anti-COVID-19 renforcées, absence de public sur les sites, et décompte quotidien des cas de coronavirus au sein des délégations étrangères.

La chaîne publique NHK rapporte qu’un membre de l’équipe paralympique tunisienne a été testé positif à son arrivée à l’aéroport Haneda de Tokyo. L’information a été révélée par les autorités de la ville d’Edogawa, dans la banlieue de Tokyo, où les 32 athlètes et membres du staff de la délégation tunisienne doivent séjourner avant de rejoindre le village.

En plus de l’athlète testé positif, onze autres membres de l’équipe seraient considérées comme cas contact en raison de leurs places dans l’avion pour Tokyo.

Le Tunisien positif a été placé en isolement. Le reste de la délégation a rejoint l’hôtel réservé pour le stage terminal. La ville d’Edogawa avait prévu une courte cérémonie pour accueillir l’équipe de Tunisie, avec le déploiement d’une banderole de bienvenue devant l’hôtel. Tout a été annulé.