— Publié le 18 novembre 2020

Un vaccin pour les athlètes, mais seulement s’ils le souhaitent

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Après les bureaux, place aux installations sportives. Après les dirigeants politiques, au tour des athlètes et des cadres olympiques. Thomas Bach n’a pas quitté son costume et sa cravate, mardi 17 novembre, au troisième jour de sa visite de quatre journées à Tokyo. Il n’a pas non plus abandonné son masque sanitaire. Mais le président du CIO a changé de décor.

Au programme, un arrêt prolongé au village des athlètes. Accompagné de John Coates, Thomas Bach a fait le tour du propriétaire, sans s’éloigner de deux des maîtres des lieux, Yoshiro Mori et Toshiro Muto, respectivement président et directeur général du comité d’organisation. La petite troupe d’officiels a été accueillie par Saburo Kawabuchi, le maire du village, ancien président de la Fédération japonaise de football.

« Le village sera l’endroit où être », a assuré Thomas  Bach. Sans doute. Mais à 250 jours de l’ouverture des Jeux, bien malin qui peut aujourd’hui imaginer sa configuration pendant la quinzaine olympique.

Selon les plans initiaux, chaque chambre sera équipée d’un ou deux lits. Mais, crise sanitaire oblige, les Japonais pourraient être contraints de revoir leur copie et placer seulement un seul locataire par chambre. Question : comment loger tout le monde dans une telle configuration ? Un casse-tête.

Deuxième arrêt, plus tard dans la journée : le Stade National, où se tiendront les cérémonies et les épreuves d’athlétisme. Thomas Bach en a fait le tour sans chercher à presser le pas, observant les tribunes d’une enceinte censée pouvoir accueillir 68.000 spectateurs. Il s’est laissé gagner par l’ambiance des lieux.

« Dans neuf mois, nous viendrons dans ce stade pour les Jeux, ce sera alors le vrai stade olympique, a suggéré Thomas Bach. Il y a déjà beaucoup d’atmosphère. Bien sûr, tout le monde aimerait voir l’an prochain un stade plein, mais la priorité absolue du CIO et du comité d’organisation a toujours été, et reste, d’offrir un environnement sûr. Pour les athlètes mais aussi pour les spectateurs ».

Changement de décor, donc, mais le ton reste le même. Thomas Bach continue à afficher sa confiance, sans pour autant taire sa prudence. Il prépare les athlètes à des conditions sanitaires difficiles. Il évoque des sites à la capacité volontairement réduite. Surtout, il répète une nouvelle fois l’option du vaccin.

Thomas Bach l’a reconnu mardi 17 novembre : « Le CIO va encourager les athlètes et les autres participants – en particulier tous ceux qui vivront au village – à se faire vacciner. Mais la décision leur appartiendra. Je suis sûr que beaucoup, beaucoup d’athlètes et de participants suivront ce conseil. Peut-être même n’en auront-ils pas besoin car ils l’auront fait de leur propre initiative. »

Surprise : Thomas Bach n’a pas seulement causé Tokyo 2020 pendant sa visite au Japon. Le président du CIO a profité de l’occasion pour rencontrer Scott Morrison, le Premier ministre australien, lui aussi présent dans la capitale japonaise. La rencontre n’était pas annoncée à l’ordre du jour. John Coates, présent lui aussi à Tokyo cette semaine dans la délégation du CIO, n’y est sans doute pas étranger.

Scott Morrison a « réitéré le soutien total du gouvernement australien à la candidature de Brisbane et du Queensland aux Jeux de 2032« , selon la version officielle. Bien joué.