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— Publié le 9 septembre 2020

Les Jeux de Tokyo auront lieu l’an prochain « à tout prix »

Événements Focus

Hasard du calendrier ? Difficile à croire. Au CIO comme au Japon, l’usage du conditionnel est désormais interdit pour évoquer les Jeux de Tokyo 2020. Seul le futur est autorisé. Deux des acteurs majeurs de la préparation de l’événement l’ont illustré en une poignée d’heures, en ce début de semaine, depuis Sydney et Tokyo.

Au lendemain des propos très confiants de John Coates, assurant à l’AFP que les Jeux de Tokyo se tiendraient l’an prochain « avec ou sans » COVID-19, la ministre olympique japonaise a joué sur le même registre. L’optimisme et même, allez, la certitude.

Seiko Hashimoto (photo ci-dessous), une ancienne patineuse de vitesse et cycliste sur piste, connue pour avoir vécu l’ambiance des Jeux en hiver puis en été, n’a pas fait dans la nuance, mardi 8 septembre. Elle a assuré en conférence de presse que les Jeux de Tokyo auraient lieu l’an prochain « à tout prix ».

« Pour les Jeux l’année prochaine, les athlètes continuent à travailler dur dans les environnements dans lesquels ils se trouvent, a-t-elle expliqué en réponse à une question sur l’optimisme de John Coates. Je pense donc que nous devons les tenir à tout prix. Je pense que M. Coates s’est senti rassuré par le fait que les Jeux de Tokyo peuvent être organisés avec une coordination encore plus étroite des efforts contre le coronavirus. »

Plus question de tourner autour du pot. A Tokyo, le discours se veut désormais catégorique : les Jeux auront lieu. Toshiro Muto, le directeur général du comité d’organisation, a expliqué la semaine passée que la découverte d’un vaccin contre le COVID-19 n’était pas un prérequis à l’organisation de l’événement. Quant au groupe de travail formé par les autorités pour plancher sur les conditions d’accueil et de séjour l’an prochain des délégations, des officiels et des visiteurs, il a tenu sa première réunion vendredi dernier dans la capitale.

Crédible ? A ce stade de la crise sanitaire, la confiance affichée à Lausanne comme à Tokyo a surtout l’allure d’une opération de communication. Le CIO et les Japonais veulent rassurer, tout à la fois le mouvement sportif, la population japonaise et les acteurs économiques. Ils cherchent à inverser la tendance au renoncement illustrée par les récents sondages, où une majorité de Japonais se déclare désormais favorable à un nouveau report ou une annulation des Jeux de Tokyo.

Selon l’agence Reuters, citant des sources proches du dossier, le comité d’organisation des Jeux n’aurait pas encore finalisé la prolongation de tous les contrats de partenariat signés avec sa ribambelle de sponsors nationaux. Les négociations seraient délicates. Plusieurs partenaires hésiteraient encore à payer la rallonge demandée par l’équipe de Tokyo 2020, pour rester associés à un événement dont rien ne peut garantir aujourd’hui qu’il se tiendra bien en juillet et août 2021.

La crise sanitaire a sévèrement secoué l’économie japonaise depuis le début du printemps. Les entreprises souffrent et rechignent à augmenter leur part dans le budget des Jeux. Dans le même temps, les sources citées par Reuters suggèrent que plusieurs sponsors seraient tentés de reprendre leurs billes, mais hésiteraient à quitter le navire en pleine tempête de peur d’écorner leur image.

En attendant, les Japonais s’activent. Ils multiplient les réunions de travail et les déclarations de confiance. Surtout, ils observent le monde sportif reprendre son cours normal un peu partout dans le monde. La bulle de la NBA en Floride, le Tour de France cycliste, l’US Open de tennis à New York…  A Tokyo, l’an prochain, les Jeux auront une toute autre échelle, avec plus de 10.000 athlètes et 206 délégations. Mais les leçons sont partout bonnes à prendre.