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— Publié le 4 septembre 2020

L’AMA menace les Etats-Unis de les priver des Jeux

Institutions Focus

Les athlètes américains seront-ils privés des Jeux de Tokyo ? Subiront ils les conséquences de la position de leur gouvernement sur la question du dopage ? Difficile à croire. Et pourtant, le risque existe. Il est même brandi depuis quelques heures par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

En cause, la menace des autorités américaines de cesser de payer leur part dans le budget de l’AMA tant que l’agence basée à Montréal n’aura pas adopté un solide plan de réformes. Les Etats-Unis n’ont jamais retenu leur critiques sur la politique de l’AMA. Mais leur défiance est montée d’un cran, cette année, avec la menace de retirer leurs billes.

Pour rappel, les Américains sont les premiers contributeurs de l’AMA, après le CIO, avec une participation de 2,7 millions de dollars au titre de l’année 2020. Pour l’exercice en cours, le budget de l’agence s’élève à 37,4 millions de dollars.

Witold Banka, le président de l’AMA, l’a expliqué à l’agence Reuters : « Nous avons été approchés par un certain nombre de gouvernements qui se disent choqués par les menaces du gouvernement des Etats-Unis, soutenu dans sa démarche par l’agence américaine antidopage (USADA). Ces gouvernements nous demandent d’envisager l’adoption d’un amendement à notre code de conformité, qui prévoirait qu’un pays qui cesserait de payer sa part dans notre budget verrait son agence nationale antidopage déclarée non-conforme. Cela pourrait avoir des conséquences très sérieuses pour les athlètes du pays, y compris pour leur participation aux événements majeurs du calendrier international. »

En clair, l’AMA pourrait décider de recaler l’USADA, et par un effet domino de fermer la porte des Jeux aux athlètes, si le gouvernement américain mettait sa menace à exécution et ne versait plus sa part au budget.

Réaliste ? A ce stade du bras de fer, difficile de répondre. La question sera débattue lors de la prochaine réunion du comité exécutif de l’AMA, les 14 et 15 septembre 2020. Seulement débattue, sans doute, mais certainement pas tranchée. L’adoption d’un amendement à son code de conformité ne se fait pas sans un long processus à l’AMA. Elle doit notamment être approuvée par le Comité de révision de la conformité.

En attendant, la balle est maintenant dans le camp américain. Les Etats-Unis accepteront ils de faire un pas en arrière ? Les propos du directeur de l’USAD, le très critique Travis Tygart, suggèrent déjà le contraire. « Menacer les athlètes d’un pays à cause de l’échec de la gouvernance de l’AMA est très décevant, a-t-il déclaré à Reuters. L’AMA devient très menaçante, mais la menace illégale qu’elle fait peser sur les athlètes américains est honteuse. »

Toujours selon Travis Tygart, la seule conséquence du non-paiement par les Etats-Unis de leur part du budget de l’AMA serait leur impossibilité à siéger au sein des comités de l’agence. Le reste, à commencer par une interdiction des athlètes américains de participer aux compétitions internationales, serait purement illégal. Le patron de l’USADA ne s’en cache pas : dans un tel scénario, les autorités américaines ne se retiendraient pas de déployer tout l’appareil juridique pour faire valoir leur droit.