— Publié le 10 juin 2020

Pour le CIO, Tokyo 2020 reste une question d’urgence

Institutions Focus

Les chiffres changent, mais le sujet reste. La commission exécutive du CIO est réunie ce mercredi 10 juin, à partir de midi en heure suisse, pour au moins trois bonnes heures. Ses membres échangeront à distance, en visioconférence. Une habitude.

Sans la pandémie de coronavirus et le report des Jeux de Tokyo, Thomas Bach et sa garde rapprochée auraient dû en toute logique évoquer au cours de cette réunion la dernière ligne droite avant le prochain événement olympique. Ils auraient dû régler les ultimes détails.

A 408 jours de l’échéance, avec le recul d’une année complète du compte-à-rebours, l’urgence n’est plus tout à fait la même. Mais la préparation des Jeux de Tokyo constituera malgré tout le fil rouge de la réunion du jour.

Au programme, en effet, un rapport détaillé de l’état d’avancement des travaux de mise à niveau de l’organisation des Jeux. Il sera présenté depuis l’Australie par John Coates, le président de la commission de coordination des Jeux de 2020. Moins de trois mois après la décision conjointe du CIO et des Japonais de reporter d’une année l’événement, la question du surcoût reste au centre des débats. Mais il n’est pas certain que John Coates soit déjà en mesure de présenter un chiffre digne de foi.

Le groupe de travail formé par le CIO pour plancher sur le report des Jeux, sur son coût et ses conséquences, sera lui aussi invité à prendre la parole. Thomas Bach l’a expliqué très clairement le mois dernier : la priorité des priorités est de sécuriser le village des athlètes et les sites de compétition. Pas simple.

La commission exécutive du CIO évoquera sans doute les récentes déclarations de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, en début de semaine au Financial Times. Selon elle, il ne sera pas possible d’organiser les Jeux en juillet et août 2021 sans un accord international permettant l’accueil des athlètes, voire des spectateurs, issus des 206 pays membres de l’instance olympique.

Yuriko Koike l’a précisé sans langue de bois : elle souhaite poursuivre sans marquer de pause la préparation des Jeux de Tokyo, mais elle se refuse toujours à considérer qu’ils pourront se dérouler à coup sûr.

Tokyo 2020, donc. Encore et toujours, même à plus de 400 jours de l’ouverture. Mais pas seulement. La commission exécutive du CIO débattra également de plusieurs autres sujets, nettement plus reposants. Elle entendra un rapport de la commission de coordination des Jeux de Pékin 2022, puis un autre, délivré par le Belge Pierre-Olivier Beckers, de celle des Jeux de Paris 2024.

Le CIO pourrait en profiter pour lever un coin du voile sur le programme des Jeux de Paris 2024. Il aurait dû être validé en décembre 2020, après les Jeux de Tokyo. La liste des sports additionnels, notamment. Selon nos informations, la commission exécutive devrait conserver le principe d’une validation avant la fin de l’année, sans attendre les Jeux de Tokyo.

A l’ordre du jour, également : la 136ème session du CIO. Il est acquis qu’elle se déroulera le 17 juillet, mais à distance, en visioconférence. Elle sera précédée, mais également suivie quelques jours plus tard, par une réunion de la commission exécutive.

Enfin, Thomas Bach discutera ce mercredi 10 juin de l’ajout de nouveaux membres de l’instance olympique. Une liste devrait être finalisée par la commission exécutive, avant d’être soumise au vote de la session le mois prochain.

Sebastian Coe, le président de World Athletics, en sera-t-il ? Probable.