— Publié le 5 décembre 2019

Pour le surf, Paris 2024 et le CIO sur la même vague

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La messe serait-elle déjà dite ? Possible. Pas certain. Invité à s’exprimer devant la commission exécutive du CIO à Lausanne, mercredi 4 décembre, Tony Estanguet a évoqué le choix à venir du site du surf pour les Jeux de Paris 2024. Il l’a fait au conditionnel. Mais le ton de ses propos a suggéré que la course était sur le point d’être bouclée. Avec un dossier en tête de liste : Tahiti.

Thomas Bach ne s’en est jamais caché : envoyer les surfeurs défier les vagues à 15.000 kilomètres de Paris ne lui semble pas la meilleure idée. Mercredi 4 décembre, le président du CIO ne semble pourtant pas avoir toussé trop fort à l’évocation d’une épreuve olympique en 2024 en Polynésie française.

A la question de savoir si Thomas Bach avait exprimé des réticences devant un tel scénario, Tony Estanguet s’est montré catégorique. « Non », a sobrement répondu le président du COJO Paris 2024.

L’option Tahiti reste donc à l’ordre du jour. Elle serait même la mieux placée des cinq dossiers, étant la seule à pouvoir garantir des conditions de compétition idéales, sans le moindre risque de report par manque de vagues. Pour rappel, Tahiti est en concurrence avec Biarritz, Lacanau/Bordeaux, Hossegor-Seignosse-Capbreton, et La Torche.

L’affaire est-elle pliée ? Officiellement, non. Tony Estanguet l’a précisé : l’heure n’est pas encore à la prise de décision, ni pour Paris 2024, ni pour le CIO. La réunion de mercredi était tout au plus « un point d’information pour la commission exécutive. »

Même son de cloche chez Christophe Dubi, le directeur des Jeux olympiques au CIO. « A ce stade, il n’est pas question d’obstacles ou de réticences, mais d’un travail de détails à poursuivre », a expliqué le Suisse en conférence de presse.

La suite pourrait accélérer l’allure, mais le conditionnel reste de mise. Prochaine étape : une réunion du conseil d’administration du COJO Paris 2024 le 12 décembre. La semaine prochaine, donc. Le dossier du surf sera discuté. Il pourrait être tranché. Ou pas. Tony Estanguet : « Nous ne serons pas obligés de prendre une décision. Nous avons expertisé les candidatures depuis cet été en conditions réelles. On s’est acheté ce confort d’avoir du temps devant nous. D’ici décembre 2020, il y aura une proposition forte. »

Christophe Dubi confirme à sa façon, en s’interdisant lui aussi d’afficher une feuille de route trop précise : « Il y aura une proposition de Paris au conseil d’administration (du COJO), avec une présentation de leur préférence. Une fois que ce sera décidé, pas nécessairement le 12 décembre, le choix sera présenté à la commission exécutive du CIO pour approbation. »

A l’évidence, les deux parties partagent la même envie de ne pas trop presser le pas. Inutile, en effet, de bousculer les choses alors que la décision finale du CIO sur les sports additionnels aux Jeux de Paris 2024 ne sera pas arrêtée avant le deuxième semestre 2020, après les Jeux de Tokyo.

Tony Estanguet le précise : « Le CIO est très à l’aise avec notre méthodologie et nos critères. Il est d’accord avec notre volonté d’en discuter avec le conseil d’administration du COJO, pour revenir ensuite l’année prochaine avec une proposition pour ratification. » Le futur vainqueur est proche de la ligne d’arrivée. Mais il lui faudra attendre pour lever haut les bras.