— Publié le 24 mai 2019

Pour Tokyo 2020, le CIO rassure son monde

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Les Japonais ont le sourire. Mais leur bonne humeur du moment ne doit rien au temps déjà estival, en cette fin du mois de mai, avec des températures supérieures à 25 degrés dans une grande partie de l’archipel.

A Tokyo, le comité d’organisation des Jeux de 2020 se frotte les mains pour une toute autre raison : la commission de coordination du CIO a bouclé cette semaine une nouvelle visite de trois jours dans la capitale. Cette fois, miracle, elle n’a pointé aucune zone d’ombre. A 427 jours de l’ouverture, tout va bien. Enfin.

Certes, John Coates a répété une nouvelle fois aux Japonais qu’il leur faudrait continuer à surveiller leur budget sans lui autoriser le moindre écart de conduite. Au dernier pointage, les organisateurs l’ont stabilisé à 5,6 milliards de dollars. Le dirigeant australien, président de la commission de coordination du CIO, le verrait bien perdre encore un peu de poids. Mais le pire a été évité.

A Tokyo, cette semaine, John Coates s’est voulu rassurant. Début mai, à Gold Coast, plusieurs fédérations internationales ont profité de la présence à SportAccord d’une délégation de Tokyo 2020 pour exprimer ouvertement leurs craintes. Inquiètes de revivre l’épisode des Jeux de Rio 2016, elles ont prévenu les Japonais qu’elles n’accepteraient pas que les réductions budgétaires affectent l’identité visuelle de l’événement et la présentation des compétitions.

Au Brésil, le look des Jeux avait été sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire. Mais John Coates l’a juré une main sur le cœur : un tel scénario ne se produira pas l’an prochain au Japon. « Le comité d’organisation nous a assuré qu’il avait pris note des critiques émises par certaines fédérations internationales à SportAccord, a expliqué le dirigeant australien. Les Japonais ont parfaitement conscience de l’importance du look de leurs Jeux. »

A en croire John Coates, soigner le décor et peaufiner l’apparence ne coûtera pas plus de « 10 à 20 millions de dollars ». Trois fois rien, en somme. A la différence des Brésiliens, frappés de plein fouet par la récession, les Japonais ont les moyens. A lui seul, leur programme de marketing national a déjà dépassé les 3 milliards de dollars de revenus. Quant à la billetterie, elle s’annonce spectaculaire. Le CIO révèle dans un communiqué, publié jeudi 23 mai, que la plateforme officielle dédiée à la vente des places à destination du public japonais a déjà enregistré plus de 5 millions d’inscriptions.

Autre sujet d’actualité : les sports urbains. Parmi eux, le skateboard, choisi par Tokyo 2020 comme sport additionnel, et le basket 3×3. A ce jour, les Japonais n’ont pas encore levé le voile sur la façon dont ils seront intégrés à la carte des Jeux. Mais l’attente ne devrait plus être longue.

Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation, a expliqué jeudi 23 mai, lors de la conférence de presse finale de la visite de la commission de coordination, que les détails seraient présentés au plus tard au mois de juillet 2019. « Nous ne pouvons pas oublier que ces sports urbains ont été proposés par nous, le comité organisateur des Jeux de Tokyo 2020, a confié Yoshiro Mori. Pour ces disciplines, tout va commencer l’an prochain à Tokyo. Nous devons donc prendre les bonnes décisions. »

Le dirigeant japonais a suggéré que certaines de ces compétitions, dont le skateboard, se dérouleraient « à environ 1 mètre du public ». Une particularité qui obligera les Japonais à prévoir un plan de sécurité très spécifique.

Une fois n’est pas coutume, le CIO avait convié plusieurs invités à participer à la visite à Tokyo de la commission de coordination. Parmi eux, les représentants des comités olympiques de Grande-Bretagne, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis, mais aussi de quatre des sponsors du programme TOP, Intel, Panasonic, Toyota et Visa.